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LANCEMENT DE LA GESTION BUDGETAIRE 2020: Abdoulaye Daouda Diallo se glorifie d’une situation économique et financière performante en 2019 et début 2020



LANCEMENT DE LA GESTION BUDGETAIRE 2020: Abdoulaye Daouda Diallo se glorifie d’une situation économique et financière performante en 2019 et début 2020
 
 
Le ministre des Finances et du Budget s’est glorifié de la gestion budgétaire de 2019 jugée «performante», avant d’entrevoir une bonne santé économique et financière dans la gestion des finances publiques en 2020. En effet, dans un contexte de réformes majeures avec l’avènement de budget programme et de déconcentration de l’ordonnancement, l’Etat, dit-il, en ce début d’année, a pu faire face aux premières dépenses urgentes et prioritaires pour un montant de 58 milliards F Cfa. 
 
 
Venu présider l’atelier de lancement de la gestion budgétaire 2020 organisé par la Direction générale du Budget (Dgb), le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, est revenu sur le changement de paradigme dans la gestion des finances publiques de notre pays avec, notamment, deux réformes majeures que sont la budgétisation par programmes et la déconcentration de l’ordonnancement. Il s’agit, à travers ces réformes, dit-il, «de faire la réforme de l’Etat par le budget». Ces innovations en cours, ajoute le ministre des Finances et du Budget, vont permettre de procéder à une nouvelle conceptualisation de l’Etat, de ses missions et de ses modalités d’intervention. «Ainsi, l’application de cette loi organique va transformer en profondeur les modalités de gestion des deniers publics, en faisant de la performance la cible de l’action de l’Etat. Cette recherche de performance va impliquer pour l’administration un changement dans la chaîne des responsabilités, s’agissant précisément des relations entre le ministre chargé des Finances et les autres ministres, mais également entre ces derniers et les administrations dont ils ont la charge», explique Abdoulaye Daouda Diallo. Ce qui lui fait dire que cette réforme constitue une opportunité, d’autant plus que «la quête de performance en management public est incompatible avec la routine, la léthargie et les procédures lourdes qui conduisent toutes à l’inefficacité et l’inefficience», fait-il remarquer. Pour garantir la réussite de l’exercice budgétaire au titre de l’année 2020, Abdoulaye Daouda Diallo évoque la circulaire de mise en place des crédits qui rappelle certains principes et règles qui gouvernent l’exécution de la dépense publique. Une approche qui, à l’en croire, s’avère nécessaire en ce qu’elle permet, dans une démarche proactive et participative, d’identifier les obstacles qui pourraient entacher le bon déroulement de l’exécution budgétaire.
 
La gestion budgétaire de 2019 a été performante
 
Auparavant, le ministre des Finances et du Budget est revenu sur la gestion budgétaire de l’année écoulée marquée, dit-il, par une bonne santé financière. «En 2019, l’économie a continué, à l’instar des années précédentes, à être extrêmement dynamique avec, pour la 6ème année consécutive, une croissance économique de plus de 6%; ce qui a permis de maintenir, sur la période 2014-2019, une moyenne de la croissance économique à 6,5%. Cette croissance s’est accompagnée d’une très faible inflation de 1%, loin du seuil de 3% fixé par les critères de convergence de l’Uemoa», relève Abdoulaye Daouda Diallo, avant de préciser, dans la foulée, que l’exécution du budget a été rythmée, entre autres, par la satisfaction des besoins d’accès des populations aux infrastructures socio-économiques, la mise en œuvre d’une politique sociale en faveur des couches les plus vulnérables, le respect des engagements conclus avec les syndicats de l’éducation, de la santé et de la justice et le règlement d’une part importante des obligations impayées dans les secteurs de l’énergie et des Btp. Autant de considérations qui lui font dire que la gestion budgétaire 2019 a été «performante» eu égard à l’atteinte des objectifs de recettes de la deuxième loi de finances rectificative (Lfr) 2019 d’un montant de 2561,6 milliards F Cfa et de l’exécution satisfaisante des dépenses. En effet, dit-il, «les charges de l’Etat constituées du service de la dette, des dépenses de personnel, des dépenses de fonctionnement hors personnel, des dépenses d’investissement sur ressources internes et celles sur ressources externes, pour un montant de 4003 milliards F Cfa en 2019, ont été exécutées à hauteur de 3940 milliards F Cfa, soit un taux de réalisation de 98,4% contre 96,1% en 2018». Ainsi, pour le paiement de ces dépenses, le ministre des Finances et du Budget de révéler que les ressources de trésorerie nécessaires ont été totalement mobilisées, avec une progression annuelle de 463,3 milliards F Cfa en valeur absolue et 14,3% en variation relative.
 
 
58 milliards déjà mobilisés en début d’année pour les dépenses urgentes et prioritaires
 
Ce financement de 2019 jugé «exceptionnel» a permis, selon le ministre des Finances, le report sur la gestion 2020 d’un solde de trésorerie mobilisable au 1er janvier sur les comptes du Trésorier général de l’Etat du Sénégal d’un montant de 145,34 milliards F Cfa. «En ce début d’année 2020, l’Etat a pu faire face, avec aisance, aux premières dépenses urgentes et prioritaires pour un montant de 58 milliards F Cfa», ajoute l’ancien ministre de l’Intérieur qui note, au terme de la gestion 2019, que le Sénégal affiche une bonne santé économique et financière grâce au respect de tous les indicateurs quantitatifs du programme économique et financier, notamment le plancher des recettes fiscales, d’un montant de 2328 milliards F Cfa qui a été largement dépassé pour atteindre 2561,6 milliards F Cfa ; la cible de déficit budgétaire se situe à 3% du Pib hors opération Senelec de 125 milliards F Cfa ; le plafond trimestriel des instances de paiements arrêté à 40 milliards F Cfa a été maintenu à 25 milliards F Cfa ; le plancher des dépenses sociales établi à 35% du budget (hors dette et hors charges non réparties) dépasse les 45% ; l’encours de la dette publique établi à 7339 milliards F Cfa est largement inférieur au plafond de dette d’un montant de 9114 milliards F Cfa.
 
L’Icpe crédite le Sénégal d’une croissance élevée, durable et inclusive
 
Sur un autre registre, le ministre de rappeler que le 10 janvier 2020, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (Fmi) a approuvé un accord triennal (2020-2022) en faveur de l’Etat du Sénégal, au titre de l’Instrument de coordination de la politique économique (Icpe). Le Fmi s’est félicité, de l’avis de Abdoulaye Daouda Diallo, du dynamisme de l’économie sénégalaise avec une croissance robuste portée par d’importants investissements publics, dans le contexte d’une amélioration de l’environnement des affaires. «L’Icpe pour le Sénégal met l’accent sur une croissance élevée, durable et inclusive, la consolidation de la stabilité macroéconomique grâce à une politique budgétaire prudente, à une bonne gestion de la dette, et la gestion transparente du secteur du pétrole et du gaz», ajoute le patron des Finances.
 
 
Le Sénégal sans difficultés macroéconomiques
 
Dans la foulée, il révèle que le programme économique et financier du Sénégal appuyé par l’Icpe ne comporte aucun soutien financier du Fmi, étant donné que les programmes avec soutien financier sont réservés aux pays ayant des difficultés macroéconomiques et qui font appel au Fmi.
 
 
Moussa CISS


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