
Le président de la République a donné le top départ de la 2e caravane de spacebus 2025, qui va sillonner les 14 régions du Sénégal pour répandre les sciences et susciter des vocations auprès de la jeunesse. En effet, le chef de l’Etat est d’avis que sans science et sans technologie, il est impossible de relever les défis de l'emploi, de la souveraineté alimentaire, de la santé ou encore du numérique. Il a aussi annoncé des installations innovantes pour donner aux jeunes l’opportunité de se former, de travailler et d’entreprendre localement dans le domaine de l’espace.
Le président de la République a présidé hier à l’esplanade du Grand Théâtre le lancement officiel de la deuxième caravane du spacebus initiée par l’Agence sénégalaise d’études spatiales (Ases) dirigée par Marame Kaïré. Une caravane qui va sillonner les 14 régions du Sénégal du 6 avril au 15 mai pour répandre les sciences et susciter des vocations autour du thème «le spatial, levier de développement durable». A cette occasion, le chef de l’Etat est revenu sur les jalons posés par le Sénégal depuis 1998 à l’origine de la mise en place de l’agence d’études spatiales dont les initiatives, dit-il, renforcent des données satellitaires dans des domaines clés comme l’aménagement du territoire, l’agriculture, la pêche, l’éducation, la formation, la santé, la sécurité, l’économie bleue, l'industrie ou encore l’innovation technologique. «Aujourd'hui, dans notre pays, seuls 16,5% des candidats au baccalauréat sont inscrits dans les filières scientifiques. Un chiffre nettement inférieur à ce qu'il fut par le passé. Or, l’histoire montre que l'éducation et la formation sont au cœur du développement. Sans science, sans technologie, il est impossible de relever les défis de l'emploi, de la souveraineté alimentaire, de la santé ou encore du numérique», fait remarquer Faye.
Le Sénégal affiche ses ambitions spatiales
Poursuivant, le chef de l’Etat est d’avis que le Sénégal avance résolument vers son ambition de devenir une nation spatiale. « Après le lancement réussi de notre premier nano satellite en août 2024, j’ai demandé à l’Ases d’accélérer la mise en œuvre de sa feuille de route. Plusieurs infrastructures stratégiques sont soit en cours de réalisation, soit en cours de planification. A ce titre, un centre d’assemblage, d’intégration et de test de microsatellites, des centres de réception au sol de données satellitaires, un incubateur et un centre d’innovation technologique dédié au startup spatial, un centre de surveillance de l’espace à Kédougou, un observatoire équipé d’un grand télescope à Khombole et un musée de l’aéronautique et de l’espace. Ces installations offriront aux jeunes l’opportunité de se former», ajoute le président Faye.
Mieux gérer nos ressources naturelles, renforcer la sécurité, améliorer la prévision météo…
Au-delà de l'enjeu économique, le secteur spatial, dit Diomaye, est hautement stratégique et représente une révolution après celle de l'industrie électronique et le numérique. «En investissant dans le spatial, nous nous dotons d'outils pour mieux gérer nos ressources naturelles, renforcer la sécurité, accompagner la transition vers une agriculture et une pêche intelligente, développer la télémédecine, améliorer la prévision météorologique et l’étude du climat et encourager l’innovation et la création d’entreprise à fort contenu technologique», déclaré le chef de l’Etat. Pour sa part, Marame Kaïré n’a pas manqué de rendre hommage au professeur Mary Teuw Niane qui, en 2015, a financé la première caravane de spacebus après cinq de recherche de moyens afin de rendre le projet opérationnel.
M. CISS