
Difficile de faire le départ entre le ministre, le porte-parole du gouvernement et le citoyen dans la personne du sieur Tapha Sarré. Or, comme la casquette de porte-voix de l’équipe de Koromack semble primer sur les autres, notre ministre devrait mieux policer son discours, car tout ce qu’il dira, en dehors de son secteur de compétence ministérielle, sera versé dans la corbeille de la position officielle du gouvernement. A moins qu’il n’avertisse auparavant que c’est son opinion personnelle. Ce qu’il ne fait jamais. Donc, lorsqu’il a traité Niangal de « chef de gang », d’aucuns lui ont sauté au collet pour son impertinence et son manque de respect à l’étiquette. Le revoilà qui met les pieds dans le plat d’une affaire pendante en justice relative au décès « suspect » de l’ancien argentier de Niangal, affirmant péremptoire qu’il a été tué. Le tollé suscité l’a amené à affirmer qu’il s’est interrogé en tant que citoyen. En tout cas, comme on s’interrogeait hier sur le défaut de communication à propos de l’interprétation de l’amnistie, voilà qu’on s’épanche avec légèreté sur un sujet aussi sensible qu’important dont le dossier est encore chez le Proc. Pour dire qu’un porte-parole doit être loin d’un éléphant dans un magasin de porcelaine.
Waa Ji