Les acteurs de la société civile regroupés au sein du Collectif des organisations de la société civile pour les élections (Cosce) et de la Plateforme des acteurs de la société civile pour la transparence des élections (Pacte), se sont exprimés sur le climat politique. Dans un communiqué, ils ont montré toute leur préoccupation face aux graves risques de confrontation entre le pouvoir et l’opposition.
Le Cosce et la Pacte alertent. Dans un communiqué, ces acteurs de la société civile ont d’abord soutenu que le processus n’est pas exempt de critiques. «L’alerte de la Cena indiquant dès le début du processus de dépôt, d’analyse et de validation des candidatures, qu’aucune liste de candidats n’avait respecté les délais de dépôt, ainsi que la contestation par l’opposition de l’arrêté du ministre de l’Intérieur portant modalités de contrôle du parrainage, et demandant sa suspension devant la Cour suprême, sont à elles seules suffisantes pour montrer que ce processus n’est pas exempt de critiques».
Et c’est la raison pour laquelle ils soutiennent être prêts à apporter leur contribution pour une solution juste et inclusive de la crise préélectorale. Ils proposent ainsi d’explorer avec l’ensemble des parties prenantes, toutes affaires cessantes, la mise en œuvre des pistes suivantes :«tout d’abord, rencontrer immédiatement les différentes listes de candidats en lice pour recueillir leurs opinions et leurs propositions sur la situation.Ensuite, travailler à la désignation par le président de la République d’un expert indépendant sur proposition de la société civile», expliquent-ils. Ce n’est pas tout. Ils proposent aussi d’«organiser une concertation entre les différentes listes de candidats sur la base d’un rapport présenté par l’expert désigné, ensuite, des propositions consensuelles aboutissant à des élections inclusives. Et, enfin, assurer le suivi de la mise en œuvre des accords issus de cette concertation par la société civile en rapport avec l’administration».
Khadidjatou DIAKHATE