A la Conférence Sahara de la Basketball Africa League qui se déroule actuellement à Dakar Arena, l'AS Douanes retrouve ses marques. Après deux défaites en début de championnat, les gabelous ont enchaîné ce vendredi et samedi par deux victoires. Les protégés du coach Pabi Guèye devront impérativement gagner devant l'Us Monastir pour espérer voir le Rwanda.
L’AS Douanes a engrangé sa deuxième victoire en Conférence du Sahara en battant Kwara Falcons (75-68) ce samedi. Dakar Arena n’a jamais connu pareille affluence et cela valait apparemment le déplacement. Car, sur le terrain, les deux équipes ont engagé un match tendu. Le champion du Sénégal tient une courte avance. Mais les Nigérians ne lâchent pas l’affaire et font douter leurs adversaires en réussissant 4 tirs primés au premier quart temps (17-20). Sorti du banc, le meneur Jean Jacques Boissy relève le défi : 3/7, plus de la moitié de son équipe (4/12 contre 7/17 pour Kwara). L’écart qui est monté jusqu’à 12 points redescend de moitié à la mi-temps (35-41).
Les gabelous engagent le dernier quart temps avec plus de détermination. Le double contre de Bryan Osei est suivi d’un tir primé de Jean Jacques, le deuxième de suite. En même temps qu’il presse et défend à merveille. De même que Osei et le teigneux Mouhamadou Diagne. En face, seul le Sénégalais Modou Fall Thiam parvient à atteindre les deux chiffres (10 pts). Il est devancé vers la fin par Oriakhi (11 pts) et Ezeh (12 pts).
Le meilleur marqueur de la soirée est Jean Jacques Boissy (22 points, 4 rebonds, 4 passes). « À force de jouer ensemble, on devient mieux soudé. Il y a toujours de l’espoir. On ne veut pas fêter cette victoire, on veut à présent nous concentrer sur Monastir », a-t-il lâché en zone mixte.
Le jeune meneur sénégalais donne le ton. La Douane, classée quatrième, ira à l’assaut, sans complexe, du champion en titre l'US Monastir, mardi prochain.
Mamadou Guèye, coach Douanes : « Jouer nos chances à fond contre Monastir »
Mamadou Guèye Pabi n’a pas encore retrouvé le sourire. La victoire sur Kwara Falcons (75-68) lui donne tout de même une bouffée d’oxygène et une deuxième place dans cette Conférence du Sahara. « Nous savions que ce match pouvait être le plus important du tournoi. Celui d’hier (vendredi, contre le Stade Malien : 74-58) nous a aussi donné des ailes, sur la manière de défendre, d’attaquer, de faire des efforts des deux côtés du terrain. Les gosses ont fait d’énormes progrès entre le premier et ce quatrième match, surtout le plan défensif avec 9 blocks. Ce qui a permis d’attaquer très vite », a réagi l’entraîneur.
En enchaînant une deuxième victoire, le groupe retrouve la confiance. N’est-ce pas, coach ! « Ça fait toujours plaisir de jouer devant ce public chaleureux, nos familles, qui nous poussent à fond. Ça fait du bien. Quand tu gagnes, c’est très facile de retrouver la confiance. Nous essayons tous les jours de progresser dans de nombreux domaines comme les rebonds. Il y a du mieux par rapport aux deux premières journées. Il y a aussi le repli défensif. Ce qui nous permet d’aborder toute sorte d’équipe. Monastir en est une, très bonne équipe, si ce n’est la meilleure du tournoi, championne en titre. Rien n’est impossible, sachant que notre public va nous soutenir. Nous allons bien les étudier pour faire un match. En tout cas, jouer nos chances à fond.
Le technicien, qui a ses côtés Parfait Adjivon (Duc), le temps de la BAL, est revenu sur les soucis sur le plan offensif, convaincu qu’il faudra franchir la barre des 80 points par match. « Nous sommes à domicile mais je n’ai pas cette impression. Le terrain (Dakar Arena), on vient de le découvrir. Au stadium Marius Ndiaye, par exemple, on a plus de 50% de réussite sur les tirs à trois points. Ici, on n’a pas nos repères. Deux à trois jours d’entraînement ne suffisent pas. Monastir et REG ont l’habitude de jouer sur ce genre d’infrastructures. Ce qui n’est pas notre cas. »
Coach Pabi s’est passé pour la deuxième fois de Terrel De Stoglin. La « maladie » du meilleur marqueur de l’histoire de la BAL fait toujours parler. Surtout que le technicien reste flou : « je ne comprends pas pourquoi on s’attarde sur un joueur qui n’est pas là. J’avais déjà dit qu’il ne se sent pas bien. S’il y a d’autres nouvelles, je vous le dirai. »
Quant à son capitaine Alkaly Ndour, il trouve normal qu’il y ait encore des trous d’air. « C’est une nouvelle équipe. Mais il y a eu une évolution entre le premier et ce quatrième match. Personnellement, j’arrive à me retrouver. Même si je ne suis pas un scoreur, j’aide l’équipe à gagner. »
Aider l’équipe à gagner sera la mère des batailles ce mardi contre le champion en titre, US Monastir. Il y va de la qualification aux « Finals » du mois de mai, au Rwanda.