L’ouverture de l’année scolaire 2022-2023 commence à être mouvementée entre la tutelle, les organisations de la société civile et les syndicats. Au premier jour des enseignants dans leurs différents établissements scolaires, le Secrétaire général du Sels/A qui est revenu sur cette journée. Abdou Faty a fait le bilan des informations qui lui sont parvenues à la base. Ce faisant, il a donné quelques pistes de recommandations avec des solutions pour une sortie de crise définitive.
«C’est un constat de satisfaction parce que tous nos camarades, malgré les difficultés, ont rejoint leurs postes. Nous avions demandé à tous les camarades de notre organisation de rejoindre leurs postes. L’autre constat, c’est qu’ils sont en train de se répartir les classes et de faire des conseils de classes pour le bon déroulement des enseignements d'apprentissage. L’année scolaire 2022-2023 est mal partie, il y a trop de problèmes et rien n’est prêt. Maintenant s’il est vrai que les enseignants ont tout fait pour rejoindre leurs postes, la problématique sera la rentrée du jeudi 6 octobre parce qu’on a tous constaté qu’il y a des écoles qui ne sont pas encore prêtes à accueillir les élèves en termes de désherbage, d’entretien, de désinfection et autre. Surtout la disponibilité des tables-bancs. Dans les zones lointaines, c’est-à-dire rurales, les parents rechignent à laisser les enfants aller à l’école.»
Le déficit d’enseignants
«C’est une population scolarisable qui explose et un recrutement d’enseignants qui n’est pas à la hauteur. A titre d’exemple, l’année dernière, pour le concours du Crem, le ministère n’a pris pas moins de 700 enseignants là où il recrutait 2500 voire 3000 enseignants. On devrait nous inscrire dans cette dynamique pour résorber ce gap. Oui, il manque beaucoup d’enseignants».
Les recommandations du Sels/A
«Il faudrait que le gouvernement anticipe la tenue du conseil interministériel sur la rentrée qui s’est tenu pour cette année le 30 septembre dernier. Qu’il soit tenu un mois avant car cela permettrait au Premier ministre de donner des instructions au niveau central pour qu’au niveau déconcentré et tous les ministres concernés puissent joindre leurs efforts pour qu’on ait des classes propres, des classes sans danger, des classes avec des tables-bancs, des latrines à suffisance, sortir les écoles de l’eau, déplacer les sinistrés logés dans les écoles. Il y a beaucoup d’écoles qui sont inondées. Les communautés déconcentrées disent ne pas toujours recevoir les fonds de concours. Il y a problème. Il est important que ces conseils se fassent à temps.L’autre recommandation pour avoir un bon enseignement apprentissage et un climat social apaisé, c’est tout simplement le respect des engagements donnés. Il reste la question des décisionnaires, la question des arrêts de Cap et Ceap, les lenteurs administratives… Il faudrait que l’Etat règle ces questions résiduelles en instaurant le dialogue».
Baye Modou SARR
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