Les autorités suisses ne veulent point prendre de risques avec leurs ressortissants qui sont au Sénégal. Ainsi, la Suisse conseille à ses ressortissants de rentrer à la maison en cas de blessure ou de maladie, car «les soins médicaux et les services de secours ne sont pas assurés ou sont très limités». En plus, l'ambassade a lancé comme toujours des alertes d’enlèvements.
Malgré les inaugurations d’hôpitaux dans tout le pays, les Suisses ne nous font pas du tout confiance. En effet, le pays réputé pour son secteur bancaire et financier a adressé un message plus que surprenant à ses ressortissants. Et c’est pour inviter à leurs ressortissants vivant au Sénégal à rentrer chez eux en cas de maladie ou blessure. «En dehors des grandes villes, les soins médicaux et les services de secours ne sont pas assurés ou sont très limités. Les hôpitaux privés exigent une garantie financière (attestation écrite de couverture des frais ou une avance de payement) avant de traiter les patients», lit-on dans le site de l’ambassade de la Suisse au Sénégal. Aussi, lit-on dans le document, «en cas de maladie ou de blessure grave, il est recommandé de retourner en Suisse pour se faire soigner». «Si vous prenez régulièrement des médicaments, emportez-en une quantité suffisante avec vous. N’oubliez toutefois pas que l’importation de médicaments contenant des stupéfiants (p. ex. méthadone) ou de substances utilisées pour traiter des troubles psychiques est soumise à des prescriptions spéciales dans de nombreux pays».
Il faut reconnaître que le plateau médical suisse est l’un des meilleurs dans le monde. Il occupe la troisième place dans le classement de l’indice de prospérité legatum alors que le Sénégal occupe la 110 place sur 164 pays.
Les frontières maliennes et mauritaniennes interdites aux Suisses, l’éternelle insécurité en Casamance
Comme à l’accoutumée, l’ambassade suisse avertit ses ressortissants sur les risques régionaux spécifiques. Ainsi, il leur est signifié de s’éloigner des zones frontalières avec le Mali, car le risque d’enlèvement est considéré comme étant élevé dans les régions frontalières avec ce pays où il est déconseillé aux Suisses de se rendre. De même que les zones frontalières avec la Mauritanie. «Dans les régions de Matam et de Tambacounda, dans la zone frontalière avec la Mauritanie, le risque d’enlèvement ne peut être écarté. Faites preuve d’une grande prudence», lit-on.
Pour ce qui est de la Casamance, l’ambassade suisse prévient ses ressortissants : «les rebelles se sont repliés dans les forêts des zones situées à la frontière avec la Guinée-Bissau et la Gambie, où ils se livrent à des activités illégales d’abattage de bois et de contrebande. A la mi-juin 2020, des combats ont éclaté entre l'armée sénégalaise et le Mfdc dans la région frontalière avec la Gambie (Bissine, Sindian). Des offensives militaires gouvernementales ont lieu depuis fin janvier 2021. Dans les zones reculées, des attaques de rebelles contre des personnes civiles ne sont pas à exclure. La région compte encore de nombreuses zones minées, souvent mal signalées» .
Samba THIAM