La question de la Compagnie sucrière sénégalaise (Css) a dominé, hier, les débats à l’Assemblée nationale, lors du passage du ministre du Commerce. Toutefois, Alioune Sarr a assuré que l’entreprise n’est nullement sous la menace d’une fermeture.
Le ton était ferme. Le pouce bien levé. Et prenant la représentation nationale à témoin, le ministre du Commerce a déclaré, hier, que la Compagnie sucrière sénégalaises (Css) n’est point sous la menace d’une quelconque fermeture. «La Css n’est nullement menacée de fermeture», a affirmé Alioune Sarr à l’Hémicycle, lors du vote du projet de budget 2019 de son département, arrêté à la somme 9 milliards 790 millions F Cfa. Selon le ministre du Commerce, la situation de la Css est on peut plus rassurante. Comme en témoignent les chiffres de sa bonne santé de production. «De septembre 2017 à octobre 2018, aucune importation de sucre n’a été notée au Sénégal». Mieux, dit Alioune Sarr, la Css, qui ne produisait que 84.000 tonnes jusqu’en 2012, a presque triplé sa capacité de production ces 6 dernières années.
Alioune Sarr : «Le gouvernement n’acceptera plus…»
«En 2018, la Css a produit 144.000 tonnes de sucre contre 84.000 tonnes en 2012», a révélé le ministre. «Quand j’entends dire que la Css va fermer, c’est faux. C’est un partenaire du gouvernement. Je rassure tous les travailleurs. La Css bénéficiera toujours du soutien de l’État», a-t-il avancé, en réponse aux questions de Nango Seck, député libéral de la diaspora et plusieurs autres avant lui. Et Alioune Sarr en veut pour preuve la décision de l’État d’interdire l’importation de sucre tant que le stock de la Css n’est pas épuisé. «Ce qui n’est pas acceptable, c’est que des gens se mettent à discréditer des hommes et des femmes qui risquent leur vie (Douane) à longueur de journée», a déploré Alioune Sarr. «Le gouvernement n’acceptera pas que des gens qui ne sont pas des références se mettent à jeter le discrédit sur des hommes et femmes responsables», a-t-il poursuivi. A Mamadou Diop Decroix, qui réclamait la fermeture du marché national aux étrangers dans le domaine du sucre, Alioune Sarr a rétorqué que «le Sénégal est un pays ouvert. On demande aux investisseurs étrangers de venir investir au Sénégal».
Albino MANTANE