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RETROUVAILLES AU COIN DU MINBAR: Leurres et lueurs d’un new deal entre Me Wade et Macky Sall



RETROUVAILLES AU COIN DU MINBAR: Leurres et lueurs d’un new deal entre Me Wade et Macky Sall
 
Entre religieux et politiques, les rapports ont toujours été intéressés. Les premiers assurant aux seconds un vivier électoral, à charge pour ces derniers d’être aux petits soins pour leurs grands électeurs lors de manifestations telles que le Gamou et le Magal. Mais, avec l’arrivée au pouvoir de Me Abdoulaye Wade, la donne a littéralement changé et les rapports sont devenus ceux d’un talibé à son marabout. Il en est aussi ainsi du magistère de Macky Sall. Et comme l’ancien et le nouveau président ont tous deux fait allégeance au Khalife général des Mourides, il était tout à fait attendu et espéré par tous que l’inauguration de la nouvelle mosquée Massalikul Jinaan, vendredi dernier, promeuve dans ses coulisses les retrouvailles entre le père et le fils. Mais, rien n’est encore véritablement joué.
 
 
 
«Amnistie ton frère Karim et je t’absous», a dû dire en aparté et dans le creux de l’oreille le pape du Sopi à son ancien Premier ministre devenu son successeur à la tête de l’Etat et qui, sitôt devenu président de la République en 2012, a envoyé le fils de son prédécesseur en prison. Cela avait distendu leurs rapports, même si, condamné par la Crei à 6 ans de prison et à une amende de 138 milliards, Karim Wade sera gracié en 2016 et exilé au Qatar. Le régime du Président Macky Sall ne l’ayant éloigné que pour faire le vide autour du candidat à un second mandat, toutes les velléités de retour de celui qui sera désigné très tôt candidat du Parti démocratique sénégalais à la présidentielle de février 2019, seront étouffées dans l’œuf. Et finalement, il sera écarté de la course par le Conseil constitutionnel, en même temps que l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall.
 
 
Une épée de Damoclès de 138 milliards
 
 
Karim Wade a plusieurs fois annoncé un retour au Sénégal resté hypothétique. Une épée de Damoclès demeure suspendue au-dessus de sa tête, du fait de l’amende de 138 milliards que la grâce n’a pas emportée. Une contrainte par corps y étant attachée, Wade fils craignait une mise à exécution de la menace que le pouvoir fait planer de le renvoyer en prison dès qu’il mettra les pieds sur le sol sénégalais. Et c’est pour gérer cette situation que Me Abdoulaye Wade, depuis qu’il est revenu au Sénégal en février dernier, à la veille de la présidentielle, n’est plus reparti en France, lieu de sa retraite. Le Parti démocratique sénégalais, pendant ce temps, subissant les contrecoups de l’absence de son candidat, mais aussi de la «prise d’otage» que ce dernier a opéré sur la personne de son père, lequel est toujours secrétaire général national du parti, est dès lors traversé par des forces centrifuges, dont les prémices avaient été portées par Me Madické Niang. Aujourd’hui, Oumar Sarr et Cie s’étant aussi émancipés, après que les Wade ont redistribué les cartes et l’héritage politique ayant été pratiquement transmis au fils biologique, le hic restait le retour de ce dernier sur la scène sénégalaise. Et le dernier combat du vieux guerrier de la politique, c’était de remettre le flambeau à ce fils pour lequel il avait déshérité tous ses fils adoptifs et putatifs, dont l’un est désormais chef de l’Etat et détient entre ses mains le sort de son «frère».
Et le dialogue politique, sucette jetée aux opposants par le maître du jeu et locataire du palais de l’avenue Senghor, n’a pu que créer des lignes de fracture au sein du Parti démocratique sénégalais. Car le «candidat» exilé, face au vœu de son père de reprendre langue avec Macky Sall, a vite fait, depuis Doha, de torpiller l’initiative et de pousser Oumar Sarr à faire cavalier seul, ulcéré par l’emprise de Karim Wade sur le pape du Sopi, à qui il dicte sa volonté.
 
 
Le coup de Khalife de Serigne Mountakha Mbacké
 
 
Aussi, l’occasion faisant le larron, l’inauguration de la Mosquée Massalikul Jinaan, dont le pape du Sopi a été à l’origine de la construction et le Président Sall parmi ceux qui y ont mis la dernière main, ne pouvait que faire le lit de leur inévitable rencontre. Le terrain était préparé durant le séjour du Khalife des Mourides, avant l’inauguration, avec l’audience accordée à la résidence Khadimou Rassoul de Colobane à Me Abdoulaye Wade, dont le carton d’invitation à la cérémonie avait déjà été envoyé. Le chef de l’Etat, pour sa part, n’a pas trainé à New York, qu’il a quitté aussitôt après son intervention à la tribune de la 74e session de l’Assemblée générale de l’Onu.
Le décor était ainsi planté et les rôles distribués, pour des retrouvailles en grande pompe et sous les lambris et les lampions de ce chef-d’œuvre architectural qu’est la Grande mosquée mouride de Dakar. Beaucoup d’observateurs avaient donc subodoré le projet de réconciliation entre Me Wade et Macky Sall, même que le porte-parole du Khalife général des Mourides, Serigne Bass Abdou Khadre, avait vendu la mèche lors de la cérémonie officielle de la veille, en annonçant un grand évènement attendu à cette inauguration.
Et ce qui devait arriver arriva, même si la crispation était de mise au tout début, entre les deux hommes. Le Khalife des Mourides, par un ndigël public, leur enjoint de faire la paix pour l’intérêt du pays. Le cérémonial de réconciliation sera consacré en privé, après la prière rituelle, dans une des pièces aménagées de la mosquée, en présence du Khalife Serigne Mountakha, de son porte-parole, Serigne Bass Abdou Khadre et quelques rares privilégiés. Les populations de militants et de talibés restées à attendre le dénouement du conclave seront délivrées quand, main dans la main, l’ancien et l’actuel chef de l’Etat apparaitront, tout souriants. Et c’est dans le véhicule présidentiel que Me Wade sera ramené à son domicile par Macky Sall, qui promit de revenir vite lui rendre visite. Clap de fin du premier acte.
 
 
Amnistie générale, gouvernement de majorité élargie…ou coup de bluff
 
 
Maintenant que la poussière s’est estompée, que faut-il attendre de ces retrouvailles entre le Président Macky Sall et son prédécesseur ? Dans l’hypothèse haute, les plus optimistes prédisent une amnistie rapide de Karim Wade et son retour au Sénégal, pour reprendre ses activités, particulièrement la prise en main du Parti démocratique sénégalais. Dans ce scénario de pacification, Khalifa Sall également devrait bénéficier de la mesure d’amnistie. Toutefois, il faut se dire que le Président Sall, en demandant à sa majorité de voter une loi d’amnistie, la voudra certainement générale, c’est-à-dire incluant des délits pouvant être reprochés à ses proches, particulièrement son petit-frère Aliou Sall. Cette option de pacification intégrale de la scène politique peut aussi inclure subsidiairement la promotion d’un gouvernement de majorité élargie, qui viendrait consacrer les résultats d’un dialogue politique enfin débridé.
Concernant l’hypothèse basse défendue par les plus pessimistes, rien ne se passera, au-delà de la théâtralisation et de la poudre jetée aux yeux du Khalife général des Mourides. Ceux-là considèrent que le Président Sall déroule un agenda qui n’inclut nullement le retour sur scène de Karim Wade et Khalifa Sall. Ce qui serait la meilleure manière d’assurer ses arrières et ceux de ses proches. Karim et Khalifa définitivement out, le régime n’aura à se faire que cette opposition qui présentement se démène pour la transparence de la gestion des ressources naturelles et dont Ousmane Sonko constitue l’élément le plus virulent. Mais, en ne rien faisant, le Président Sall va certainement s’éloigner un peu plus de la communauté mouride, puisqu’il aura délibérément failli au ndigël du Khalife. Et à terme, cela peut perturber ses plans, à l’horizon des prochaines échéances électorales. Toujours dans ce dernier cas de figure où Karim Wade ne serait pas amnistié, la posture de l’ancien Président Abdoulaye Wade peut être imprévisible. Et même si le vieux baroudeur semble désormais ne plus pouvoir tenir une épée, sa capacité à haranguer ses propres troupes et à fédérer tous les mécontents ne devrait pas être négligée.
Pour dire que l’étape de Massalikul Jinaan est certes importante, mais que tout dépendra de ce qui va s’ensuivre. 
 
 
 
Mansour KANE
                                 


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