Fanta Djiba, 48 ans, a été condamnée hier à 6 mois de prison assortis du sursis pour la mort de sa voisine Ndioba Guèye. Cette prévenue avait bousculé sa victime en lui occasionnant deux fractures à la cheville et au niveau de la hanche. C'est pour des faits de coups mortels qu'elle a été jugée hier devant la barre des flagrants délits de Dakar.
Ménagère de son état et mère d'une famille composée de 5 enfants, Fanta Djiba, 48 ans, aura toujours sur la conscience la mort de sa voisine Ndioba Guèye. Ces deux dames qui habitent ensemble depuis 19 ans dans une maison à Fass ont eu des bisbilles pour une banale histoire sur l'usage du robinet. Selon la prévenue Fanta Djiba, le 2 août dernier, aux environs de 19h, elle se trouvait à l’entrée de leur maison avec sa cousine. Mais,la défunte Ndioba Guèye l'a bousculée au lieu de lui demander de lui céder le passage. C'est dans ses circonstances qu'elle s'est mise en colère. À son tour, elle a bousculé Ndioba qui est tombée et qui s'est grièvement blessée. Ndioba se retrouve alors avec deux fractures à la cheville et au niveau de la hanche. Faute de moyens, il a fallu attendre 24 jours pour une intervention chirurgicale. Et malheureusement, après son opération, elle a succombé à ses blessures. Fanta Djiba a été ainsi arrêtée et inculpée pour des faits de coups mortels. Au bord des larmes, la prévenue est revenue hier sur le différend qui l’opposait à la victime.
La famille se désiste de sa constitution de partie civile
Frère de la défunte, Mamadou Niang s’est désisté de sa constitution de partie civile. Parce que, dit-il, il connaît très bien la mise en cause Fanta Djiba, qui est très courtoise. «Je ne l’ai jamais vue se disputer en 19 ans de voisinage. Je suis très peiné par la mort de ma petite-sœur. On était très proche», a-t-il lâché. Témoin de la scène de bousculade qui a coûté la vie à Ndioba Guèye, Mariétou Diatta a confirmé les déclarations de sa cousine. Si le procureur a requis une application de la loi contre Fanta Djiba, l'un des avocats de la défense a pointé du doigt la responsabilité de l'hôpital où la victime a été admise pour son opération. «Il y a une négligence médicale. Nos hôpitaux sont des mouroirs. Je suis désolée de le constater. Si la responsabilité de Fanta existe, elle est résiduelle. Le mari de la prévenue a entièrement pris en charge la victime. Il a déboursé 650.000 F Cfa», a pesté l'avocate de la défense. À la suite de sa consœur, Me Baba Diop a indiqué que Ndioba Guèye est décédée suite à une embolie pulmonaire. «Un caillot sanguin a pu s’échapper et s'est logé au niveau du cœur. Ce qui a occasionné sa mort. Entre l’acte et le décès, il s’est passé énormément de temps et beaucoup de choses», a lancé la robe noire qui a évoqué l’excuse de provocation. À la fin des débats, Ndioba Guèye a été reconnue coupable et condamnée à 6 mois de prison assortis du sursis.
Fatou D. DIONE
Ménagère de son état et mère d'une famille composée de 5 enfants, Fanta Djiba, 48 ans, aura toujours sur la conscience la mort de sa voisine Ndioba Guèye. Ces deux dames qui habitent ensemble depuis 19 ans dans une maison à Fass ont eu des bisbilles pour une banale histoire sur l'usage du robinet. Selon la prévenue Fanta Djiba, le 2 août dernier, aux environs de 19h, elle se trouvait à l’entrée de leur maison avec sa cousine. Mais,la défunte Ndioba Guèye l'a bousculée au lieu de lui demander de lui céder le passage. C'est dans ses circonstances qu'elle s'est mise en colère. À son tour, elle a bousculé Ndioba qui est tombée et qui s'est grièvement blessée. Ndioba se retrouve alors avec deux fractures à la cheville et au niveau de la hanche. Faute de moyens, il a fallu attendre 24 jours pour une intervention chirurgicale. Et malheureusement, après son opération, elle a succombé à ses blessures. Fanta Djiba a été ainsi arrêtée et inculpée pour des faits de coups mortels. Au bord des larmes, la prévenue est revenue hier sur le différend qui l’opposait à la victime.
La famille se désiste de sa constitution de partie civile
Frère de la défunte, Mamadou Niang s’est désisté de sa constitution de partie civile. Parce que, dit-il, il connaît très bien la mise en cause Fanta Djiba, qui est très courtoise. «Je ne l’ai jamais vue se disputer en 19 ans de voisinage. Je suis très peiné par la mort de ma petite-sœur. On était très proche», a-t-il lâché. Témoin de la scène de bousculade qui a coûté la vie à Ndioba Guèye, Mariétou Diatta a confirmé les déclarations de sa cousine. Si le procureur a requis une application de la loi contre Fanta Djiba, l'un des avocats de la défense a pointé du doigt la responsabilité de l'hôpital où la victime a été admise pour son opération. «Il y a une négligence médicale. Nos hôpitaux sont des mouroirs. Je suis désolée de le constater. Si la responsabilité de Fanta existe, elle est résiduelle. Le mari de la prévenue a entièrement pris en charge la victime. Il a déboursé 650.000 F Cfa», a pesté l'avocate de la défense. À la suite de sa consœur, Me Baba Diop a indiqué que Ndioba Guèye est décédée suite à une embolie pulmonaire. «Un caillot sanguin a pu s’échapper et s'est logé au niveau du cœur. Ce qui a occasionné sa mort. Entre l’acte et le décès, il s’est passé énormément de temps et beaucoup de choses», a lancé la robe noire qui a évoqué l’excuse de provocation. À la fin des débats, Ndioba Guèye a été reconnue coupable et condamnée à 6 mois de prison assortis du sursis.
Fatou D. DIONE