Respecter les traités internationaux, et particulièrement les engagements pris devant le Comité des Nations Unies sur les Droits de l’homme. C’est l’exigence faite par les avocats de Karim Wade. Ils surfent sur les assurances données par Moustapha Bâ, le Directeur des Droits humains, lors de l’audition du Sénégal devant les membres du Comité. Les avocats de Karim Wade en profitent pour démonter tout marchandage politique ou ‘’Protocole de Rebeuss’’ d’autant que c’est l’Etat du Sénégal même qui a dit que que la mesure de grâce ayant permis la libération de Karim Wade a été exclusivement décidée pour l’application des recommandations du Groupe de travail des Nations-Unies.
Respect total des engagements pris devant le Comité des Droits de l’homme des Nations Unies. C’est ni plus ni moins ce qu’exigent les avocats de Karim Wade. Dans un communiqué, ils invitent notre pays «à respecter scrupuleusement les traités internationaux, notamment le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui garantissent le respect de l’État de droit, des libertés publiques et de la démocratie». Mes Ciré Clédor Ly, Demba Ciré Bathily, Seydou Diagne et Michel Boyon rebondissent sur les différents engagements pris par la délégation sénégalaise devant le Comité des Nations-Unies. Pour la première fois, rapporte le communiqué du collectif des avocats de Karim Wade, «l’État du Sénégal a reconnu que Karim Wade avait subi un préjudice du fait de sa détention arbitraire et de sa condamnation et qu’il était fondé à en obtenir réparation». L’État du Sénégal, poursuivent les avocats de Karim Wade, avait également «reconnu que la mesure de grâce ayant permis la libération de Karim Wade avait été exclusivement décidée pour l’application des recommandations du Groupe de travail des Nations-Unies sur la détention arbitraire, en dehors de tout marchandage politique ou ‘’Protocole de Rebeuss’’ comme certains ont pu l’affirmer». En plus de ces engagements, l'Etat du Sénégal s’était aussi «engagé à réformer la Cour de répression de l’enrichissement illicite, notamment en ouvrant un droit de recours contre les décisions de cette juridiction d’exception». Enfin, le Sénégal s’était également «engagé à permettre un réexamen de la déclaration de culpabilité et de la condamnation frappant Karim Wade». Autant d’engagements que le collectif des avocats de Karim Wade a invité l'Etat du Sénégal à respecter. Ce, même si le Comité des droits de l’homme des Nations-Unies a été fait remarquer à la délégation sénégalaise que «la grâce octroyée à Karim Wade n’allait pas dans le sens de la constatation du Comité, car elle n’annule pas la condamnation».
M. CISS