Les travailleurs de la société de téléphonie Expresso sont très remontés contre leur Direction. A l’origine de cette situation qui les a poussés à observer un mouvement d’humeur devant les locaux de la boîte, les travailleurs pointent une mauvaise gestion de l’actuel manager. Ils demandent même son départ.
Ce sont des agents en colère contre le patron de Expresso Sénégal qui ont fait face à la presse, hier, pour dénoncer la gestion du Directeur général d’Expresso Sénégal, Radi Al Mamoun. Brassards et autres foulards rouges attachés un peu partout sur le corps, les travailleurs ont fustigé «la gestion nébuleuse de la boîte, l’importation de consultants, l’incompétence et l’incapacité d’Expresso à se positionner sur le marché». Selon leur porte-parole, Babacar Ba, coordonnateur des délégués d’Expresso-Sénégal, les travailleurs ne peuvent toujours pas comprendre pourquoi la boîte ne produit toujours pas de résultats, alors que la 4G a été lancée depuis 2020. A la place des cadres autochtones, vilipendent les conférenciers du jour, ce sont ses compatriotes qu’il fait venir et leur fait signer des contrats de consultant ; licenciant les employés sénégalais. «37% des cadres sénégalais ont démissionné, en sus de ceux-là dont les contrats sont arrivés à terme», dénonce-t-il. Pis, ajoutent les travailleurs, le Directeur général s’active dans la gabegie avec des dépenses de prestige pour son propre compte. «Le portail d’accès a couté 30 millions, une maison louée et rénovée à plus de 50 millions, des sorties à 20 millions avec à sa disponibilité une voiture de 80 millions et des véhicules de 40 millions pour son compatriote, le complice et le directeur technique», liste-t-il.
Toutes choses qui font que les travailleurs ont décidé de maintenir la pression jusqu’à satisfaction de leurs revendications. «S’il ne revient pas sur sa décision de toucher au personnel, un plan d’action plus corsé sera mis en œuvre avec l’implication de toutes les autorités concernées (Artp, ministère des Télécoms, ministère du Travail, Haut conseil du dialogue social et présidence de la République)», ont conclu les travailleurs.
BMS