L’ex Directeur général de la Sn-Hlm et désormais patron de la Sicap est dans de sales draps. Mamadou Kassé n’a pas été épargné par le Procureur de la République. A la suite de la plainte avec constitution de partie civile déposée par Ramatoulaye Sina Gaye, déléguée syndicale à la Sn-Hlm, le chef du Parquet de Dakar a décidé de sévir. Il a demandé l’ouverture d’une information judiciaire, en visant l’infraction de détournement de deniers publics.
La posture ou le statut de la personne ne l’épargne pas de poursuites de la part du ministère public. L’image, la bonne perception de la justice est à préserver. Du coup, peu importe la personne impliquée, la justice fera son travail. Et ce n’est pas l’ancien Directeur général de la Société nationale des Habitations à Loyer modéré (Sn-Hlm) et actuel patron de la Société Immobilière du Cap-Vert (Sicap) qui dira le contraire. En effet, Mamadou Kassé fait l’objet de poursuites à la suite d’une plainte avec constitution de partie civile de la part de Ramatoulaye Sina Gaye, la déléguée syndicale au niveau de la Sn-Hlm, déposée devant le Doyen des juges d’instruction, pour des faits d’association de malfaiteurs et détournement de deniers publics. Dans sa plainte, la représentante syndicale a aussi visé Ousmane Bâ, le patron de la société Fatkha Immobilière. C’est en mars dernier que la plainte a été déposée. Le Procureurde la République à qui le magistrat instructeur a transmis le dossier, pour avis, vient de demander l’ouverture d’une information, si l’on en croit une source proche du dossier, en visant le chef de détournement de deniers publics.
Le Doyen des juges Maham Diallo a le dernier mot
Une mauvaise nouvelle pour Mamadou Kassé qui risque de vivre des jours sombres. La machine judiciaire étant désormais enclenchée, le patron de le Sicap risque de recevoir le sabre du juge. La balle est désormais dans le camp du Doyen des juges Maham Diallo qui va démarrer par l’audition des parties civiles avant de voir la suite à donner.
Faut-il le souligner, dans la plainte déposée, il est reproché à l’ex patron de la Sn-Hlm d’avoir outrepassé les directives du Conseil d’administration et commis des malversations. Le Conseil d’administration, lors de sa réunion du 2 janvier 2019, a autorisé la vente de l’Immeuble R+7 à la société Fatkha Immobilière pour un montant de 823.965.651 francs. Mais, selon la partie civile,Mamadou Kassé ne s’en est pas limité à cela. «Pour frauder», souligne toujours la partie civile dans sa plainte, il a fait appel à la société d’expertise Sady et Thiam. Dans cette affaire, rappelons-le, Ramatoulaye Sina Gaye a mentionné, par l’entremise de Me Djiby Diagne, qu’il s’agit de deux terrains qui ne sont pas mitoyens, comme l’a voulu faire croire l’ex patron de la Sn-Hlm. Il s’agit de l’immeuble objet du Titre foncier n°6314/DK qui constitue l’immeuble R+7 et un autre immeuble celui objet du Tf n°6358/DK dont la vente n’aurait jamais été autorisée par le Conseil d’administration. A souligner que tous les deux immeubles se trouvent à la Médina.
L’expertise demandée a fixé la valeur vénale du Tf n°6314/DK à 112 millions de francs. S’agissant du deuxième site, il n’a pas été fixé de prix. L’expert a parlé de «fusion de morcellement» des deux sites pour avoir 3 ha et 58 ca, mais pour la partie civile, il ne peut pas y avoir de fusion puisque les deux terrains ne sont pas côte à côte. Par ailleurs, pour la partie civile, le montant de la vente du deuxième titre foncier n’est pas connu parce qu’il n’est pas retracé dans la comptabilité au 31 décembre 2021. Pire, poursuit la plaignante, le titre foncier 6314/Dk a été payé hors la comptabilité du notaire Me Moussa Mbacké. Et comme si cela ne suffisait pas, se plaint encore la partie civile, le prix de vente était fixé à 823.965.651 francs, comme il figure dans l’acte de cession, alors que dans le rapport du commissaire aux comptes de l’exercice au 31 décembre 2021, il est enregistré 717.983.000 francs, soit une différence de 105 millions de francs. En tout état de cause, le Procureur de la République est partant pour l’ouverture d’une information judiciaire.
Alassane DRAME
La posture ou le statut de la personne ne l’épargne pas de poursuites de la part du ministère public. L’image, la bonne perception de la justice est à préserver. Du coup, peu importe la personne impliquée, la justice fera son travail. Et ce n’est pas l’ancien Directeur général de la Société nationale des Habitations à Loyer modéré (Sn-Hlm) et actuel patron de la Société Immobilière du Cap-Vert (Sicap) qui dira le contraire. En effet, Mamadou Kassé fait l’objet de poursuites à la suite d’une plainte avec constitution de partie civile de la part de Ramatoulaye Sina Gaye, la déléguée syndicale au niveau de la Sn-Hlm, déposée devant le Doyen des juges d’instruction, pour des faits d’association de malfaiteurs et détournement de deniers publics. Dans sa plainte, la représentante syndicale a aussi visé Ousmane Bâ, le patron de la société Fatkha Immobilière. C’est en mars dernier que la plainte a été déposée. Le Procureurde la République à qui le magistrat instructeur a transmis le dossier, pour avis, vient de demander l’ouverture d’une information, si l’on en croit une source proche du dossier, en visant le chef de détournement de deniers publics.
Le Doyen des juges Maham Diallo a le dernier mot
Une mauvaise nouvelle pour Mamadou Kassé qui risque de vivre des jours sombres. La machine judiciaire étant désormais enclenchée, le patron de le Sicap risque de recevoir le sabre du juge. La balle est désormais dans le camp du Doyen des juges Maham Diallo qui va démarrer par l’audition des parties civiles avant de voir la suite à donner.
Faut-il le souligner, dans la plainte déposée, il est reproché à l’ex patron de la Sn-Hlm d’avoir outrepassé les directives du Conseil d’administration et commis des malversations. Le Conseil d’administration, lors de sa réunion du 2 janvier 2019, a autorisé la vente de l’Immeuble R+7 à la société Fatkha Immobilière pour un montant de 823.965.651 francs. Mais, selon la partie civile,Mamadou Kassé ne s’en est pas limité à cela. «Pour frauder», souligne toujours la partie civile dans sa plainte, il a fait appel à la société d’expertise Sady et Thiam. Dans cette affaire, rappelons-le, Ramatoulaye Sina Gaye a mentionné, par l’entremise de Me Djiby Diagne, qu’il s’agit de deux terrains qui ne sont pas mitoyens, comme l’a voulu faire croire l’ex patron de la Sn-Hlm. Il s’agit de l’immeuble objet du Titre foncier n°6314/DK qui constitue l’immeuble R+7 et un autre immeuble celui objet du Tf n°6358/DK dont la vente n’aurait jamais été autorisée par le Conseil d’administration. A souligner que tous les deux immeubles se trouvent à la Médina.
L’expertise demandée a fixé la valeur vénale du Tf n°6314/DK à 112 millions de francs. S’agissant du deuxième site, il n’a pas été fixé de prix. L’expert a parlé de «fusion de morcellement» des deux sites pour avoir 3 ha et 58 ca, mais pour la partie civile, il ne peut pas y avoir de fusion puisque les deux terrains ne sont pas côte à côte. Par ailleurs, pour la partie civile, le montant de la vente du deuxième titre foncier n’est pas connu parce qu’il n’est pas retracé dans la comptabilité au 31 décembre 2021. Pire, poursuit la plaignante, le titre foncier 6314/Dk a été payé hors la comptabilité du notaire Me Moussa Mbacké. Et comme si cela ne suffisait pas, se plaint encore la partie civile, le prix de vente était fixé à 823.965.651 francs, comme il figure dans l’acte de cession, alors que dans le rapport du commissaire aux comptes de l’exercice au 31 décembre 2021, il est enregistré 717.983.000 francs, soit une différence de 105 millions de francs. En tout état de cause, le Procureur de la République est partant pour l’ouverture d’une information judiciaire.
Alassane DRAME