«Je suis particulièrement mobilisée avec ma cliente sur ce qui va se passer. Nous suivons minute après minute. Je suis ce dossier à cause de l’extrême diligence avec laquelle les autorités judiciaires l’ont traité, dans la phase judiciaire aussi bien que dans la phase d’enquête d’ailleurs. On a constaté que dans la phase d’enquête, il y avait des problèmes, parce qu’il n’a jamais été inquiété et il n’a jamais été privé de liberté. On l’a déféré et en 24 heures, au moment où tout le Sénégal comptait les voix électorales, il y a eu le réquisitoire. Le dossier a été traité entre le mercredi et le jeudi ; ce qui est chose rare ; que le Parquet ait le temps de le confier à un substitut du Procureur qui a eu le temps de s’enfermer dans son bureau et de sortir un réquisitoire en moins de 24 heures, à un moment où tous les magistrats du Sénégal étaient mobilisés à compter les voix, il y a de quoi être vigilant. On avait fermé le Tribunal et la commission était à pied d’œuvre. Ensuite, il a été placé sous mandat de dépôt le lendemain de son déferrement et avant le 4 septembre, on a lancé les convocations. Je suis avocate depuis 37 ans et la phase criminelle, c’est l’association des femmes juristes qui s’est battue pour ça et on n’a pas encore vu de dossier de viol ici à Dakar traité de manière aussi diligente, c’est-à-dire après un seul mois de détention. C’est pourquoi j’ai un gyrophare sur la justice à cette étape précise de l’instruction. Parce que je me rends compte qu’il y a une diligence extrême. Ce qui, normalement, devrait me réjouir en tant qu’actrice judiciaire et défenseur des droits des personnes. Je fais preuve d’une grande vigilance avec ma cliente.
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