Entendu mercredi par la commission des Affaires étrangères du parlement, le chef de la diplomatie française a expliqué comme son pays compte aider le Sénégal et les autres pays de la sous-région inscrits dans le programme «Covid-19 santé». A en croire Jean-Yves Le Drian, cet appui se déclinera sous forme de réorientation de l’aide au développement sur les enjeux sanitaires et alimentaires, de moratoire sur le paiement des taux d'intérêt et d’annulations ou restructurations de la dette. L’aide de la France sera aussi matérielle et financière à l’endroit particulièrement de deux structures : l’Ong Alima qui intervient au Sénégal et dans les différents pays concernés et à l’Institut Pasteur.
La France va consacrer «près de 1,2 milliard» d’euros (150 millions d’euros sous forme de dons et 1 milliard d’euros sous forme de prêts) à la lutte contre la propagation du Covid-19 en Afrique, a annoncé mercredi le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, qui faisait face à la commission des Affaires étrangères du parlement français. Une aide qui concerne un groupe de pays dont le Sénégal. Concrètement, le patron de la diplomatie française note qu’au niveau bilatéral, il s’agira de «réorienter une partie substantielle de l’aide au développement (au Sénégal et dans les autres pays concernés) sur les enjeux de santé et les enjeux alimentaires pour près de 1,2 milliard d'euros».
Une aide à l’Ong Alima et plus de 3 milliards à l’Institut Pasteur
Il s’agira ensuite pour Yves Le Drian, de «renforcer les systèmes de soins et les capacités de détection et de recherche scientifique en appuyant la recherche africaine». Au Sénégal, cela passera par des appuis à certaines organisations et institutions. Ainsi, révèle le ministre, la France va notamment aider l'Ong Alima au Sénégal, en Guinée-Conakry, au Burkina Faso et en République Centrafricaine à la prise en charge des malades du Covid-19. Il envisage même «l'organisation d'un pont aérien humanitaire à partir de l'Europe pour transporter de l'aide» vers le Sénégal et les autres pays. L’Ong Alima (The Alliance for International Médical Action) est en train de mettre en place, dans ses pays d’intervention, des unités de prise en charge médicale des cas confirmés de Covid-19. En plus du soutien à l’Ong Alima, Le Drian note que les capacités des laboratoires de l’Institut Pasteur vont également être accrues au Cameroun, en Centrafrique, à Madagascar, en Guinée-Conakry et au Sénégal. Et pour notre pays, l’Institut Pasteur va recevoir 5 millions d’euros des 20 milliards d’euros que l’Union européenne a dédié aux pays les plus vulnérables en Afrique.
«un moratoire» sur le paiement des taux d'intérêt et «annulations ou restructurations» de la dette
Paris entend aussi agir sur la dette bilatérale et multilatérale. Ainsi, Yves Le Drian plaide pour «un moratoire» sur le paiement des taux d'intérêt, ou mieux, des «annulations ou restructurations» de la dette du Sénégal et des pays les plus affectés. En outre, le ministre français des Affaires étrangères a fait savoir aux députés qu’il «ne partage pas du tout» certaines «prédictions catastrophistes» du centre d'analyse de son ministère qui prévoit sur le continent africain l'effondrement de «régimes fragiles» ou «en bout de course» en Afrique, en raison du coronavirus. «Je ne (les) partage pas du tout» , a-t-il assuré.
Mbaye THIANDOUM
La France va consacrer «près de 1,2 milliard» d’euros (150 millions d’euros sous forme de dons et 1 milliard d’euros sous forme de prêts) à la lutte contre la propagation du Covid-19 en Afrique, a annoncé mercredi le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, qui faisait face à la commission des Affaires étrangères du parlement français. Une aide qui concerne un groupe de pays dont le Sénégal. Concrètement, le patron de la diplomatie française note qu’au niveau bilatéral, il s’agira de «réorienter une partie substantielle de l’aide au développement (au Sénégal et dans les autres pays concernés) sur les enjeux de santé et les enjeux alimentaires pour près de 1,2 milliard d'euros».
Une aide à l’Ong Alima et plus de 3 milliards à l’Institut Pasteur
Il s’agira ensuite pour Yves Le Drian, de «renforcer les systèmes de soins et les capacités de détection et de recherche scientifique en appuyant la recherche africaine». Au Sénégal, cela passera par des appuis à certaines organisations et institutions. Ainsi, révèle le ministre, la France va notamment aider l'Ong Alima au Sénégal, en Guinée-Conakry, au Burkina Faso et en République Centrafricaine à la prise en charge des malades du Covid-19. Il envisage même «l'organisation d'un pont aérien humanitaire à partir de l'Europe pour transporter de l'aide» vers le Sénégal et les autres pays. L’Ong Alima (The Alliance for International Médical Action) est en train de mettre en place, dans ses pays d’intervention, des unités de prise en charge médicale des cas confirmés de Covid-19. En plus du soutien à l’Ong Alima, Le Drian note que les capacités des laboratoires de l’Institut Pasteur vont également être accrues au Cameroun, en Centrafrique, à Madagascar, en Guinée-Conakry et au Sénégal. Et pour notre pays, l’Institut Pasteur va recevoir 5 millions d’euros des 20 milliards d’euros que l’Union européenne a dédié aux pays les plus vulnérables en Afrique.
«un moratoire» sur le paiement des taux d'intérêt et «annulations ou restructurations» de la dette
Paris entend aussi agir sur la dette bilatérale et multilatérale. Ainsi, Yves Le Drian plaide pour «un moratoire» sur le paiement des taux d'intérêt, ou mieux, des «annulations ou restructurations» de la dette du Sénégal et des pays les plus affectés. En outre, le ministre français des Affaires étrangères a fait savoir aux députés qu’il «ne partage pas du tout» certaines «prédictions catastrophistes» du centre d'analyse de son ministère qui prévoit sur le continent africain l'effondrement de «régimes fragiles» ou «en bout de course» en Afrique, en raison du coronavirus. «Je ne (les) partage pas du tout» , a-t-il assuré.
Mbaye THIANDOUM