La libération de tous les détenus, c’est le souhait de Me Ciré Clédor Ly qui a saisi le président de la République à cet effet pour demander une grâce collective. Pour sa part, le Haut-commissaire aux droits de l’homme de l’Organisation de Nations-Unies (Onu) a exhorté les gouvernements à travailler à réduire le nombre de personnes en détention. Rapporter au cas Hissein Habré, l’affaire pourrait poser problème.
C’est la Radio France Internationale (Rfi) qui a donné l’information, Michelle Bachelet exhorte «les gouvernements et les autorités compétentes à travailler rapidement pour réduire le nombre de personnes en détention». Le Haut-commissaire aux droits de l’homme a cité en exemple «les détenus les plus âgés et ceux malades, ainsi que les délinquants présentant un risque faible». «Un prisonnier comme Hissein Habré, qui aura 78 ans en août prochain, malade, selon ses proches, peut-il être éligible ?». Me Amadou Ali Kane qui approuve cette suggestion de l’Onu, préfère ne pas réagir sur la question. Mais, pour le vice-président de la Rencontre africaine des droits de l’homme (Raddho), une mesure devrait être prise en ce sens qui serait élargie «aux personnes dont les affaires sont dans les cabinets d’instruction et qui sont poursuivies pour des infractions non criminelles», du fait de la longueur du délai d’instruction et de la pléthore de dossiers dans les cabinets d’instruction.
L’avocat propose la liberté provisoire ou contrôle judiciaire. «Face à la pandémie du coronavirus, on ne convoque plus le droit, mais on assume la responsabilité. Celle de l’Etat souverain du Sénégal qui fournit la geôle et les geôliers», s’est exprimé Babacar Justin Ndiaye, qui a réagi sur cette question. « Attention ! Que retiendra l’Histoire en cas d’ultime pépin ? Le confinement était presque synonyme d’emprisonnement, pourquoi ne pas confiner le vieux et ancien Président dans son domicile en version «résidence strictement surveillée» par des gendarmes ? Dans une situation exceptionnelle, un gouvernement adopte des mesures exceptionnelles qui n’effacent pas le droit mais l’humanisent…exceptionnellement», a poursuivi l’analyste et chroniqueur dans son développement. Pour lui, c’est clair, le Président ne peut pas gracier plus de 2000 détenus, pour les mettre à l’abri du péril et pendant ce temps, «exposer un autre homme, hier, illustre».
Du côté des victimes de Hissein Habré, c’est le silence radio sur la question, pour le moment. Nous avons tenté de joindre un de leurs conseils, en l’occurrence Me Assane Dioma Ndiaye, mais sans succès. C’est le même silence de cimetière que l’on constate du côté de l’avocat attitré de l’ancien Président tchadien, Me Ibrahima Diawara.
Alassane DRAME
C’est la Radio France Internationale (Rfi) qui a donné l’information, Michelle Bachelet exhorte «les gouvernements et les autorités compétentes à travailler rapidement pour réduire le nombre de personnes en détention». Le Haut-commissaire aux droits de l’homme a cité en exemple «les détenus les plus âgés et ceux malades, ainsi que les délinquants présentant un risque faible». «Un prisonnier comme Hissein Habré, qui aura 78 ans en août prochain, malade, selon ses proches, peut-il être éligible ?». Me Amadou Ali Kane qui approuve cette suggestion de l’Onu, préfère ne pas réagir sur la question. Mais, pour le vice-président de la Rencontre africaine des droits de l’homme (Raddho), une mesure devrait être prise en ce sens qui serait élargie «aux personnes dont les affaires sont dans les cabinets d’instruction et qui sont poursuivies pour des infractions non criminelles», du fait de la longueur du délai d’instruction et de la pléthore de dossiers dans les cabinets d’instruction.
L’avocat propose la liberté provisoire ou contrôle judiciaire. «Face à la pandémie du coronavirus, on ne convoque plus le droit, mais on assume la responsabilité. Celle de l’Etat souverain du Sénégal qui fournit la geôle et les geôliers», s’est exprimé Babacar Justin Ndiaye, qui a réagi sur cette question. « Attention ! Que retiendra l’Histoire en cas d’ultime pépin ? Le confinement était presque synonyme d’emprisonnement, pourquoi ne pas confiner le vieux et ancien Président dans son domicile en version «résidence strictement surveillée» par des gendarmes ? Dans une situation exceptionnelle, un gouvernement adopte des mesures exceptionnelles qui n’effacent pas le droit mais l’humanisent…exceptionnellement», a poursuivi l’analyste et chroniqueur dans son développement. Pour lui, c’est clair, le Président ne peut pas gracier plus de 2000 détenus, pour les mettre à l’abri du péril et pendant ce temps, «exposer un autre homme, hier, illustre».
Du côté des victimes de Hissein Habré, c’est le silence radio sur la question, pour le moment. Nous avons tenté de joindre un de leurs conseils, en l’occurrence Me Assane Dioma Ndiaye, mais sans succès. C’est le même silence de cimetière que l’on constate du côté de l’avocat attitré de l’ancien Président tchadien, Me Ibrahima Diawara.
Alassane DRAME