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ENDETTEMENT, EDUCATION, GESTION DES RESSOURCES DU PETROLE ET DU GAZ… :Macky Sall assène ses vérités



ENDETTEMENT, EDUCATION, GESTION DES RESSOURCES DU PETROLE ET DU GAZ… :Macky Sall assène ses vérités
 
Au terme des interventions, le président de la République a apporté des réponses sur différentes questions soulevées, notamment sur l’endettement, les secteurs de l’éducation et de la santé, la pêche le transport et la gestion des ressources pétrolières et gazières. Dans cet exercice, le chef de l’Etat n’a pas mis de gants pour asséner ses vérités.
 
Le conseil présidentiel sur le projet de loi relatif à la répartition des ressources issues de l’exploitation des hydrocarbures a été une occasion pour le chef de l’Etat de répondre aux interpellations dans différents secteurs d’activités. L’endettement du Sénégal, le chef de l’Etat est d’avis que le Sénégal est un pays qui maitrise son endettement. «On n’a aucun risque de dette dans ce pays. Il y a des gens dont le boulot se limite à critiquer. Je le conçois et je le comprends. Ça ne me gêne pas, qu’ils critiquent. Mais, il faut que ceux qui ont en charge la marche de l’Etat prennent le temps d’expliquer et de démonter ces arguments fallacieux qui ne tiennent pas la route. Il appartient à l’Etat de toujours expliquer et de toujours donner la bonne information pour que les gens comprennent que ce que nous faisons est très important», indique le chef de l’Etat qui rappelle que le Sénégal dispose de la meilleure notation en matière de dette. «Pour autant, ils nous tympanisent à longueur de journée avec ce débat sur la dette. Il n’y a pas de pays qui ne s’endette pas, ça fait partie de la marche d’un Etat. Mais, ce qui est important, c’est de pouvoir payer le service de la dette, d’avoir une bonne tenue des recettes et une bonne gestion financière. En plus d’investir la dette dans des secteurs porteurs comme la construction d’hôpitaux, d’écoles, de routes et non pour payer des salaires ou acheter des véhicules. C’est ce que nous avons fait», martèle le chef de l’Etat excédé par ce débat. Ainsi, contre toute réponse aux contempteurs de la politique d’endettement du gouvernement, il préconise à ses collaborateurs d’opposer cette réponse : «allez au diable», sérine-t-il. A l’en croire, le monde pour cette année a emprunté 226.000 milliards et ce sont les pays développés qui sont à 120% de leur Pib, contrairement au Sénégal qui est à 64%. «Il faut qu’on soit serein sur la dette au lieu qu’on nous tympanise», tance le Président Sall, persuadé que ses détracteurs ne perdront pas de temps pour lui porter la réplique.
 
L’éducation, un gouffre à milliards
 
Ainsi, s’agissant des secteurs de la santé et l’éducation qui, à en croire Cheikh Diop, méritent d’être soutenus, le président de la République a rappelé que ces secteurs sont les plus pourvus dans le budget de l’Etat. «Rien que le secteur de l’éducation absorbe 1000 milliards par an, si l’on considère toute la chaine éducation, formation, enseignement supérieur et recherche», révèle Macky Sall qui fait pourtant remarquer que c’est le secteur le plus instable. «A un moment donné, on va s’arrêter pour faire l’évaluation, parce que ces ressources appartiennent au pays. Le pays ne peut pas se ceindre les reins, donner toutes ses ressources à un secteur qui est dans l’instabilité chronique ; qui ne forme pas le produit qui est souhaitable pour avoir le Sénégalais de demain parce qu’il y a la grève des étudiants et des enseignants en permanence», s’indigne le chef de l’Etat qui conditionne le rallongement du budget à la stabilité du secteur. «C’est une problématique sur laquelle nous allons devoir travailler afin que l’augmentation des ressources dans ces secteurs sociaux soit profitable au pays, aux populations et non pas à des secteurs particuliers qui voudraient capter la rente qui est versée à ces secteurs», tranche le chef de l’Etat.
 
Renforcement du secteur du transport
 
Sur le renforcement des investissements dans le secteur du transport, le président de la République rappelle qu’il s’est inscrit dans cette dynamique, notamment avec le Ter qui est un système de transport collectif qui sera inauguré la semaine prochaine, avant d’annoncer l’arrivée prochaine du Brt. Auparavant, il précise que le Ter va se poursuivre jusqu’à Aibd, ensuite, dit-il, le Ter va aller à Thiès et à Mbour pour interconnecter ce grand pôle. «Ça coûte cher, mais ça va couter encore plus cher dans 20 ou 30 ans de vouloir tracer une voie parce que les gens vont habiter partout. Rien que pour le Ter, de la gare de Dakar à Diamniadio, nous avons payé près de 100 milliards en impenses pour les impactés», annonce le chef de l’Etat. Sur le regroupement du secteur privé, le chef de l’Etat de soutenir : «si vous voulez jouer un rôle majeur dans le contenu local, au-delà du soutien de l’Etat, il faut que les gens aient un esprit d’entreprise. Il vaut mieux être actionnaire à 3% d’une entreprise qui fait plusieurs milliards de chiffre d’affaires plutôt que d’avoir 100% dans une entreprise qui ne pèse que dix millions francs Cfa. Cette mentalité doit évoluer et que les gens apprennent à travailler ensemble en société», plaide-t-il. 
 
Je ne peux pas venir du secteur du pétrole et commettre certaines erreurs, ce n’est pas possible
 
Interpellé sur un dispositif de partenariat inclusif, le président de la République n’a pas manqué de rappeler qu’il est dans la concertation qui est, pour lui, un mode de gouvernance. «On dialogue sur tout. On aurait pu faire le projet de loi et l’amener à l’Assemblée nationale, on a une majorité et ça passe et c’est démocratique. On n’a rien à nous reprocher si on l’avait fait ; mais on a pensé avant de faire jouer le mécanisme démocratique, faire de l’inclusion, appeler à la concertation, écouter les uns et les autres et décider», précise le Président Sall. S’agissant de la gestion des ressources du pétrole et du gaz, le Président assure d’emblée que le Sénégal sera exemplaire dans la gestion des ressources de ses hydrocarbures. «C’est le moins que je puisse faire pour ce secteur qui m’a tout donné. Je ne peux pas venir du secteur pétrolier et que je puisse commettre certaines erreurs, ce n’est pas possible», précise le chef de l’Etat qui s’engage à une gouvernance inclusive et transparente au service des populations sénégalaise. Le président de la République s’est félicité de ce projet de loi, notamment en ce qu’il proscrit toute hypothèque ou gage des ressources des hydrocarbures. A l’en croire, même son successeur ne pourra pas gager ces ressources à moins de passer par l’Assemblée nationale. Et il risque, dit-il, d’être poursuivi par la clameur publique. Ce qui lui fait dire que c’est l’un des aspects les plus importants de ce projet de loi.
 
Au moment où nous allons passer en production, il serait insensé d’aller raffiner notre pétrole ailleurs
 
Interpellé par la société civile sur l’impact des pêcheurs par rapport à l’exploitation du pétrole et du gaz, le chef de l’Etat s’est érigé en faux contre cette remarque qui lie l’exploitation du pétrole à la raréfaction du poisson. «Il ne faut pas faire peur aux pêcheurs. Je ne suis pas certain qu’il y ait une étude qui ait montrée que l’exploitation d’un gisement qui est à 6000 mètres sous la mer, à 100 km au large, va affecter le poisson qu’on va manger. Il faut qu’on soit plus rigoureux», précise le Président Sall. En ce qui concerne la société de raffinage (Sar), le chef de l’Etat rappelle que la Sar est un outil stratégique de l’Etat même s’il a 48%. «Il est clair que l’orientation relèvera des options de l’Etat quelles que soient les considérations ou les productions. Au moment où nous allons passer en production, il serait insensé d’aller raffiner notre pétrole ailleurs. Nous serons exigeant sur la gestion et sur la performance de la société, mais il s’agit de la renflouer, de la recapitaliser pour lui permettre de faire face à ses obligations de modernisation et d’extension de capacités», note le Président Sall.
 
M. CISS
 
 
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