Concurrence, conflits d’intérêt ou tentative de dénigrement de la société Gco qui s’active dans l’exploitation du zircon dans la zone des Niayes à Lompoul ? En tout cas, Gco a répliqué par une citation directe aux attaques du Pdg de Nadji-Bi, Julien Potron et réclame 500 millions à titre de dommages et intérêts. Le procès est attendu ce lundi 7 avril 2025 à la chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Mbour.
Julien Potron, CEO (Chief executive officer) ou Pdg de Nadji-Bi group, une entreprise fondée en 2014 et qui développe des solutions solaires à impact pour les chaînes de valeur agricoles est appelé à comparaître ce lundi 7 avril en chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Mbour pour le délit de diffamation au préjudice de la société Grande Côte Opérations (Gco). Dans la citation servie au mis en cause, Eramet Gco réclame la somme de 500 millions en guise de dommages et intérêts. En sus de la publication du jugement rendu dans les différents journaux de la place aux frais du prévenu et sous astreinte de 50.000 francs par jour de retard.
Le sieur Julien Potron est accusé d’avoir diffusé à travers le réseau professionnel LinkedIn des déclarations écrites dont le contenu est jugé diffamatoire envers la société Grande Côte Opérations Eramet. Des faits d’une gravité extrême portant atteinte l’honneur et à l’image de Gco, d’autant plus que le mis en cause n’a aucune preuve de ses allégations. La citation est revenue sur certains passages de la publication de Julien Potron. «Les origines troubles d'Eramet Gco : Quand la Centif et la Crei se mêlèrent du zircon et que nous avons peut-être appris le vrai prix des Niayes et du désert de Lompoul […]. En octobre 2016, Dakaractu nous éclairait sur les révélations de la Centif concernant les conditions présumées d'obtention de la concession minière qui détruit aujourd’hui la région des Niayes et le désert de Lompoul. Concernant la première période qui s'étend de février 2004 à juin 2005, soit les mois qui ont entouré la signature de la convention d'exploration signée entre Mdl Sénégal et le Gouvernement du Sénégal représenté par son ministre des Mines. On apprend qu'un conseiller de la Présidence d'alors aurait bénéficié de chèques provenant de Mdl Sénégal et d'un virement suspect d'une société de Guernesey d'un montant total d'environ 630 millions francs Cfa. En plus d'avoir retiré de grandes sommes et d'avoir transmis des chèques bien fournis à des entreprises dakaroises, ce conseiller a également émis un chèque de 100 millions directement à l'ordre du Secrétariat général de la présidence de la République (Cbao numéro K213 628 0351127). En octobre 2017 éclatèrent les révélations sur la 2ème période, grâce à la Crei qui enquêtait sur la richesse de ce fameux ministre des Mines. Cette 2ème période s'étend de septembre 2007 à février 2008, et aurait vu 12,436 milliards de rétro commissions présumées versées par Mdl dans le cadre de la signature en septembre 2007 de l’avenant 1 de la convention minière des Niayes, par le même ministre des Mines etc.».
Des accusations qui font dire à la requérante que le sieur Julien Potron s'est lancé dans une campagne de dénigrement, accusant la société Gco de faits de corruption et de malversation dans l'unique but de ternir à sa réputation. Le mis en cause, estime Gco, a poussé le bouchon plus loin en produisant un document intitulé «rapports circonstanciés sur la situation historique, sociale et environnementale de la mine Eramet Gco dans la zone des Niayes-Sénégal». Un document qui, de l’avis de la requérante, est sans fondement et porte atteinte à la réputation de la société Gco. Ainsi, devant ces propos diffamatoires et inexcusables qui ternissent son image, Gco a décidé de laver son honneur à la barre.
M. CISS