Lors de la séance plénière du 2 avril à l’Assemblée nationale, dédiée à l’examen de la proposition de loi n°05/2025 portant interprétation de la loi d’amnistie de 2024, la députée non inscrite Anta Babacar Ngom a interpellé le camp du pouvoir avec fermeté. « Vous voulez la vérité, nous voulons toute la vérité. Nous voulons savoir qui a tué le gendarme et le policier, qui a torturé Pape Abdoulaye Touré, mais aussi qui a incendié le Train Express Régional. Nous sommes contre cette loi d’amnistie, et son interprétation doit clarifier, pas obscurcir », a-t-elle déclaré devant ses collègues.
Pour la parlementaire, le processus actuel manque de transparence : « Le Conseil constitutionnel devrait pouvoir trancher. Vous n’avez pas encore compris la demande des Sénégalais : vérité et réconciliation. Il faut des enquêtes claires pour établir les faits, ensuite pardonner, sanctionner ou indemniser si nécessaire. »