
Un an maintenant qu’elle a été votée, la loi d’amnistie la plus controversée de l’histoire du Sunugaal r6efuse l’oubli. Bien au contraire, après avoir occupé les esprits parce que considérée comme un déni de justice pour les victimes des manifs violentes de 2021 à 2024, voilà qu’elle est enfin remise sur la table du parlement… pour une interprétation. Entre cette nouvelle formulation et l’abrogation prônée auparavant comme un leitmotiv, le hiatus se remplit de contestations et de récriminations à l’endroit des nouvelles autorités. Quand la nouvelle loi sera examinée en plénière, l’on en saura certainement un peu plus sur les motivations de son initiateur. En tout cas, abroger la loi de 2024 équivaudrait à ramener en prison les milliers de détenus libérés sous son empire. Qu’en sera-t-il alors de Serigne Ngoundou devenu magistrat suprême ? Et de son chef de Gornment, la tête de Turc Koromack ? Vont-ils réintégrer leur quartier de haute sécurité du Cap Manuel ? C’est bien là la quadrature du cercle qui a dû pousser à mettre sous le boisseau le projet d’abrogation longtemps inclus dans le Projet. Pour dire que quelle que soit l’ampleur de l’injustice subie, il faut faire vaincre la justice et non exercer un justice des vainqueurs.
Waa Ji