Suite à une enquête exhaustive sur ordre du Parquet général, la Division des investigations criminelles(Dic) a bouclé et transmis à la justice pour jugement le dossier relatif à la plainte contre le commissaire Silèye Mody Hann pour coups et blessures volontaires et injures publiques. En effet, la Dic a dépêché à deux reprises des éléments à la Sicap Foire où a eu lieu l’incident le 19 février vers 18h45 pour auditionner des témoins. Le Dr Doudou Guèye de l’hôpital Albert Royer, qui a examiné l’enfant le jour des faits, avant d’établir le certificat médical sur les blessures occasionnées par les coups administrés à l’enfant de 12 ans, a été aussi auditionné dans les locaux de la Dic. Et il a confirmé aux policiers l’authenticité du document médical.
L’enfant P.M.S âgé de 12 ans a été auditionné en compagnie de son père. Et sur procès-verbal, il a soutenu avoir ramassé le téléphone par terre et, au moment où Il retirait sa main de la voiture après y avoir déposé l’appareil, le commissaire Silèye Mody Hann, qui l’a aperçu, a sauté sur lui pour lui administrer de violents coups dans le ventre, le dos avant de le piétiner. La même version a été donnée aux policiers qui étaient venus sur les lieux de l’incident pour entendre les enfants.
Silèye Mody Hann a aussi été entendu ainsi que les personnes quil’accompagnaient le jour des faits, dont son gendre. En fait, le 19 février dernier, la voiture du commissaire s’est immobilisée dans la ruelle où jouait l’enfant P.M.S avec ses amis. Et Silèye Mody Hann est sorti de son véhicule pour secourir son compagnon dont la voiture a eu des défaillances techniques. En sortant de son véhicule, son appareil téléphonique est tombé dans l’aire de jeu des enfants.
C’est ainsi que P.M.S l’a ramassé avant d’aller le déposer dans la voiture. Le commissaire Silèye Mody Hann, qui l’a aperçu introduire la main dans son véhicule, a cru qu’il tentait de dérober son téléphone.Sans même interpeller l’enfant, il lui administre de violents coups devant ses amis. Alerté, son père débarque immédiatement sur les lieux, au moment où le commissaire s’apprêtait à partir.
Interpellé, il brandit sa carte de police avant de taxer le petit de voleur avec l’appui de son gendre et des autres. Pire, il se permet d’insulter la foule. N’eût été le sang-froid du père de l’enfant, l’irréparable se seraitproduit. L’enfant a été hospitalisé la nuit des faits et un certificat médical nécessitant une incapacité de 5 jours lui a été délivré. Le commissaire sera jugé prochainement devant le Tribunal de Dakar.
Baye ModouSarr