Un manque de transparence ? En tout cas, les associations et entreprises ne parviennent pas à faire une remise. Soit c’est une autorisation de collecte signée de la Direction de l’Administration pénitentiaire qui doit décanter la situation. Ou alors, ils refusent catégoriquement de prendre les dons.
Elles sont nombreuses les associations, organisations et entreprises qui veulent aider les détenus dans les prisons. Elles passent dans la plupart des cas, si leurs fonds ne leur permettent pas certaines dépenses, par des collectes sur les réseaux sociaux. Et pour la remise, comme toute entité qui sollicite auprès des partenaires, elles sont souvent bloquées par les autorités de certaines Mac.
Et ce n’est pas P.D.D qui dira le contraire. Secrétaire général d’une association, ils révèlent qu’ils sont souvent interdits de toute collecte de dons alors qu’ils avaient déjà débuté. «Notre association avait lancé une collecte sur les réseaux sociaux pour une prison. Mais avant ça, on avait contacté une autorité de la prison. Elle nous avait fait la liste des besoins des détenues. Alors qu’il restait moins d’une semaine pour emmener nos dons, un responsable de la prison nous a appelés pour nous demander d’arrêter la collecte. A la question de savoir la raison, il nous a tout simplement fait savoir qu’ils n’étaient pas des nécessiteux et qu’ils ne quémandent absolument rien. Malgré toutes nos tentatives pour lui faire entendre raison, il a catégoriquement refusé», explique-t-il.
Et ce n’est pas tout, ils se voient même refuser des prises de photos le jour de la remise. Ce qui est pour P.D.D inconcevable. «Nous travaillons avec des partenaires, nous sollicitons des bonnes volontés. On ne peut pas après ne pas montrer ce qu’on a fait. Des gens qui ont pris de leur argent pour nous donner ont vraiment besoin de savoir ce qui a été fait avec», soutient P.D.D. qui conclut, amer : «il est très important voire même nécessaire que les partenaires voient ce qu’on a fait avec leurs fonds».
Khadidjatou DIAKHATE