Quinze jours après l’installation polémique de la 14ème législature, le président du groupe Benno Bokk Yakaar a tenu à apporter des précisions de taille sur les évènements qui se sont passés la journée du 12 septembre 2022.
En conférence de presse hier lundi 26 septembre 2022, Me Oumar Youm n’a pas raté Mimi Touré qui a démissionné du groupe parlementaire Bby pour devenir député non-inscrit. Me Youm s’est voulu clair. «Pour l’instant, à l’heure où je vous parle, on n’a pas encore reçu une lettre de démission du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar de Madame Aminata Touré. L’élégance aurait recommandé avant de parler à la presse de produire la lettre et de la déposer. Ce qui n’a pas été fait. Si Mimi Touré démissionne de la coalition Benno Bokk Yakaar, notre parti et la coalition en tireront toutes les conséquences par rapport à la règlementation», a déclaré Me Oumar Youm. Avant d’ajouter : «si elle opte délibérément de s’inscrire, comme le prévoit le règlement, en non-inscrit, je pense que les Sénégalais et Sénégalaises vont arbitrer par rapport à tout ce qui a été investi sur elle. Parce que c’est nous qui avons été à l’origine de son élection. L’élégance voudrait qu’elle prenne l’exemple de notre leader qui, lorsqu’il avait décidé de quitter le Pds, a démissionné de tous les postes électifs et nominatifs que le Pds lui avait octroyés. Si elle a un peu de dignité, comme elle le dit, c’est cette posture qu’elle devrait adopter», rembobine Me Youm.
Le président du groupe parlementaire de la majorité est aussi revenu sur les incidents qui ont été notés à l’installation du bureau de l’Assemblée nationale et le jour suivant. Et c’est pour accuser à son tour l’opposition d’être à l’origine de cette situation qui n’a pas été appréciée par la majorité des Sénégalais.«Le groupe Bby dénonce ces comportements, signes d'immaturité et de manque de respect à l'endroit du peuple sénégalais et de nos Institutions. D'autant plus que les arguments avancés pour justifier ces comportements ne reposent sur aucune base juridique. Ces requêtes injustifiées ne pouvaient être satisfaites, dès lors que les dispositions du règlement intérieur ne laissent place à aucune improvisation dans la constitution de ces organes. C'est donc la mise en œuvre de ce règlement intérieur qui ne souffre d'aucune ambiguïté que l'opposition parlementaire a voulu contourner par une proposition inédite, spécieuse et sans fondement, témoignant ainsi leur ignorance des règles qui gouvernent notre Institution. Face à ce blocage visant à empêcher la tenue de l'élection, cherchant ainsi, par ce moyen, à dissimuler leur division, la présidente de séance, conformément à l'article 53 du règlement intérieur, a requis les forces de l'ordre en vue de sécuriser le vote des députés souhaitant exprimer démocratiquement leurs choix», explique le parlementaire.
Baye Modou SARR
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