Ce samedi, les électeurs ghanéens ont élu John Mahama, ancien président du pays, pour un second mandat, dans un scrutin marquant un retour en force du National Democratic Congress (NDC). En Syrie, Bachar al-Assad a été renversé après plus de dix ans de guerre civile, entraînant une incertitude sur l’avenir politique du pays. Pendant ce temps, en France, la crise politique enfle après la censure du gouvernement Barnier, laissant le pays sans Premier ministre et plongé dans un climat d’incertitude. Enfin, au Burkina Faso, Emmanuel Ouédraogo a été nommé Premier ministre, un choix stratégique dans un contexte de transition marqué par des défis sécuritaires et politiques majeurs.
L’Afrique et le Moyen-Orient connaissent des bouleversements significatifs : le Ghana réélit John Mahama, tandis qu’en Syrie, la chute de Bachar al-Assad ouvre une nouvelle ère incertaine. En France, la récente censure du gouvernement Barnier provoque une crise politique qui laisse le pays sans Premier ministre, exacerbant les tensions internes. Au Burkina Faso, la nomination d’Emmanuel Ouédraogo comme Premier ministre pourrait marquer un tournant décisif pour la stabilité du pays, alors que les défis sécuritaires et humanitaires demeurent pressants.
GHANA
John Mahama fait son retour à la Présidence
Accra – Samedi, le Ghana a vécu un tournant politique majeur avec la réélection de l’ancien président John Dramani Mahama, candidat du National Democratic Congress (NDC), à la tête du pays. Ce scrutin, marqué par une participation historique, signe un retour au pouvoir pour Mahama, qui avait perdu face à Nana Akufo-Addo en 2016.
Les résultats officiels, annoncés dimanche par la Commission électorale ghanéenne, donnent à Mahama une avance confortable, avec 53% des voix contre 46% pour son principal rival, le candidat du New Patriotic Party (NPP), le parti au pouvoir. Ce succès symbolise un regain de confiance envers Mahama, porté par une campagne axée sur la relance économique et la lutte contre les inégalités sociales.
Dans son discours de victoire, Mahama a promis de “redonner espoir à la jeunesse ghanéenne” et de “restaurer l’unité nationale”. Les défis auxquels il devra faire face sont colossaux, notamment une économie fragilisée par la dette et les effets de la crise climatique. La communauté internationale a salué le bon déroulement du scrutin, consolidant ainsi la réputation du Ghana comme bastion de la démocratie en Afrique de l’Ouest.
Le vice-président ghanéen Mahamudu Bawumia, candidat du New Patriotic Party (NPP) au pouvoir, a déclaré dimanche qu'il reconnaissait sa défaite lors de l'élection présidentielle de la veille, précisant qu'il avait appelé son adversaire John Mahama pour le féliciter
"Le peuple ghanéen s'est exprimé, il a voté pour le changement et nous le respectons en toute humilité", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse dimanche matin à Accra, la capitale.
Sur son compte X, M. Mahama a confirmé avoir reçu l'appel de félicitations de M. Bawumia.
Le vice-président a déclaré que M. Mahama avait remporté la présidence de manière "décisive" et que le parti d'opposition NDC avait aussi remporté les élections législatives, selon le décompte interne des voix du parti au pouvoir.
BURKINA FASO
Emmanuel Ouédraogo nommé Premier ministre
Ouagadougou - Le président de la transition burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, a annoncé la nomination d’Emmanuel Ouédraogo, ancien porte-parole du gouvernement, comme nouveau Premier ministre. Cette décision marque un tournant stratégique dans la gestion de la transition politique au Burkina Faso.
Ouédraogo, connu pour son pragmatisme et sa proximité avec les cercles décisionnels, est perçu comme une figure capable de renforcer la cohésion gouvernementale dans un contexte marqué par des défis sécuritaires et humanitaires pressants. Dans son premier discours, il a appelé à une “mobilisation générale pour la paix et le développement”, tout en insistant sur l’importance de “restaurer la souveraineté nationale face aux menaces terroristes”.
Sa nomination a été accueillie avec prudence par les acteurs politiques et la société civile, certains saluant son expérience, tandis que d’autres expriment des doutes sur sa capacité à mener des réformes inclusives. Le Burkina Faso reste confronté à une situation critique, avec des régions entières sous le contrôle de groupes armés et des centaines de milliers de déplacés internes. La communauté internationale suit de près cette nouvelle étape de la transition burkinabè.
FRANCE
Une crise politique après la censure du gouvernement Barnier
Paris – La France traverse une crise politique majeure depuis quelques jours, à la suite du vote d’une motion de censure à l’Assemblée nationale qui a renversé le gouvernement de Michel Barnier. Cette situation, rare sous la Cinquième République, a plongé le pays dans l’incertitude, le président Emmanuel Macron n’ayant pas encore désigné de nouveau Premier ministre.
La motion de censure, portée par une coalition hétéroclite de partis d’opposition, a été adoptée après des désaccords profonds sur le projet de réforme des retraites et les mesures budgétaires proposées par le gouvernement. Ce revers politique fragilise l’exécutif, qui se retrouve sans chef de gouvernement à quelques mois de l’examen de lois cruciales pour l’économie et la transition énergétique.
“Cette crise montre l’incapacité d’Emmanuel Macron à rassembler une majorité stable”, a déclaré Marine Le Pen, leader du Rassemblement national. De son côté, Jean-Luc Mélenchon a salué “une victoire démocratique face à un gouvernement sourd aux attentes du peuple”.
Le président Macron consulte actuellement les principaux leaders politiques pour trouver un consensus et désigner un successeur à Michel Barnier. Cependant, l’absence d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale complique l’équation. Certains évoquent déjà l’hypothèse d’une dissolution de l’Assemblée et d’élections anticipées, une perspective qui divise les partis politiques.
En attendant, les citoyens expriment leur inquiétude face à l’impasse politique. “Le pays ne peut pas rester sans direction trop longtemps”, affirme un analyste politique. Si la situation n’est pas rapidement dénouée, elle pourrait exacerber les tensions sociales et affaiblir davantage l’autorité de l’exécutif.
SYRIE
La chute de Bachar Al-Assad marque une nouvelle ère incertaine
Damas – Après plus de douze ans de guerre civile, le président syrien Bachar Al-Assad a été renversé ce week-end, dans ce qui pourrait constituer l’un des tournants les plus décisifs du Moyen-Orient au XXIᵉ siècle. Une coalition de groupes rebelles, soutenus par des puissances internationales, a réussi à s’emparer de Damas, forçant Assad à quitter le palais présidentiel.
Selon des sources diplomatiques, Assad aurait trouvé refuge en Russie, son allié historique. La chute de son régime met fin à une période marquée par des accusations de crimes de guerre, l’exode massif de millions de Syriens, et la destruction d’une grande partie des infrastructures du pays.
La transition post-Assad s’annonce complexe. Les divergences entre les forces rebelles, les Kurdes et les acteurs internationaux impliqués sur le terrain risquent d’alimenter de nouvelles tensions. La communauté internationale appelle à des négociations inclusives pour éviter une nouvelle fragmentation de la Syrie.
Dans les rues de Damas, l’atmosphère oscille entre joie et incertitude. “Nous avons attendu ce jour si longtemps, mais la paix semble encore loin”, confie un habitant. Si la chute de Bachar Al-Assad marque une étape importante, la reconstruction de la Syrie reste un défi monumental.
Des pays comme la France ont salué la chute de Bachar Al-Assad, appelant à une transition pacifique. Paris a officiellement réagi ce dimanche à la chute du régime de Bachar Al-Assad, marquant un tournant historique en Syrie. Le ministère des Affaires étrangères a publié un communiqué saluant la fin de « 13 ans d’une répression d’une grande violence contre son propre peuple » et appelant les Syriens à l’unité et à la réconciliation.
Le président français Emmanuel Macron s'est félicité dimanche que "l'État de barbarie" soit "tombé" en Syrie avec la chute du président Bachar Al-Assad, tout en soulignant que la France resterait "engagée pour la sécurité de tous" dans la région. "L'État de barbarie est tombé. Enfin", a salué le chef de l'État sur le réseau social X, rendant "hommage au peuple syrien, à son courage, à sa patience".
Pendant ce temps, Benyamin Netanyahou a déclaré avoir ordonné à l'armée israélienne de "prendre le contrôle" de la zone tampon du Golan ainsi que "de positions stratégiques adjacentes". Le Premier ministre israélien a affirmé qu'Israël "ne permettra à aucune force hostile de s'établir à notre frontière".
"Cette région a été sous le contrôle d'une zone tampon établie dans le cadre de l'accord de séparation des forces de 1974 pendant près de 50 ans. Cet accord" avec la Syrie "s'est effondré", a affirmé le Premier ministre sous le coup d’un mandat d’arrêt international, ajoutant qu'Israël "ne permettra à aucune force hostile de s'établir à notre frontière".
Le plateau du Golan représente une zone stratégique très importante dans le contexte du conflit israélo-arabe. Il domine par sa position la Galilée (Israël) et la plaine de Damas (Syrie). Il contrôle également la plupart des sources alimentant le lac de Tibériade et le Jourdain.
Sidy Djimby NDAO