Le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, a présidé hier la cérémonie de la 7ème Revue annuelle des réformes, politiques, programmes et projets de l’Uemoa au Sénégal. Au cours du conclave, le ministre sénégalais a salué dans son discours «les réformes profondes et les politiques pertinentes», initiées par l’Uemoa depuis sa création. Le ministre dira que dans le cadre de la Revue de cette année, les évaluations ont porté sur 116 réformes et neuf projets et programmes de l’Uemoa qui concernent directement plusieurs domaines sectoriels.
Dans le cadre de la présentation du Mémorandum national de la Revue annuelle des réformes, politiques, programmes et projets de l’Uemoa, le Sénégal a accueilli hier le président de la Commission de l’Uemoa à la tête d’une délégation dans le cadre de la 7ème Revue annuelle des reformes, politiques, programmes et projets de l’institution sous-régionale au Sénégal. En marge de cette rencontre, le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, a déclaré aux hôtes du Sénégal que la cérémonie traduit toute l’attention que l’Etat du Sénégal accorde au volet intégration, «dans le cadre de la relance économique post Covid-19, à travers le Programme d’Action Prioritaire Ajusté et Accéléré (Pap 2a) du Plan Sénégal Emergent (Pse) initié par le président de la République, son Excellence Monsieur Macky Sall».
«Depuis sa création, l’Uemoa a initié et impulsé des réformes profondes et des politiques pertinentes. Elles sont ancrées aussi bien dans les domaines de la gouvernance économique, de l’union douanière, du marché commun que dans les secteurs clés de développement tels que les transports, l’énergie, l’aménagement du territoire et le développement humain», a cité le ministre des Finances et du Budget. Et d’indiquer que ces réformes et politiques de l’Uemoa ont eu des impacts profonds dans la modernisation des appareils étatiques, en introduisant dans leur fonctionnement plus d’efficacité et de transparence.
«Je voudrais citer, juste à titre d’exemples, parmi tant d’autres, les réformes du cadre harmonisé des finances publiques, en particulier l’introduction de la budgétisation par programme dont les maîtres-mots sont : souci de résultat, exigence d’optimisation des coûts et évaluation de l’action publique», a-t-il encore indiqué.
Pour le ministre des Finances et du Budget, la Revue annuelle est un exercice didactique qui met face à face les services techniques de la Commission de l’Uemoa et les structures nationales. En effet, estime-t-il, elle permet, d’une part, de relever les progrès enregistrés dans la mise en œuvre des chantiers communautaires et, d’autre part, d’identifier les contraintes rencontrées dans leur exécution, afin d’y apporter des solutions appropriées.
«Son déroulement s’effectue en deux étapes : une première qui représente le volet technique et une seconde qui en constitue le volet politique», explique Abdoulaye Daouda Diallo, rappelant que les travaux du volet technique ont eu lieu à Dakar du 8 au 10 novembre 2021. Ces travaux, dit-il, ont permis de faire une évaluation complète de l’état de mise en œuvre des réformes et des projets de l’Uemoa et d’élaborer le projet de mémorandum national de la revue.
«Dans le cadre du volet politique qui nous réunit aujourd’hui, l’exercice consistera à procéder à un examen sommaire desdites- évaluations et à amender ensemble le mémorandum… A l’issue de la validation du mémorandum, le président de la Commission et moi-même feront une séance de restitution solennelle de ses conclusions. Cette dernière sera l’occasion de recueillir les orientations éclairées de Son Excellence Monsieur Macky Sall, président de la République, sur le processus de la Revue annuelle», a fait savoir le ministre sénégalais. Et d’ajouter : «dans le cadre de la Revue de cette année, les évaluations ont porté sur cent seize (116) réformes et neuf (09) projets et programmes de l’Uemoa qui concernent directement plusieurs domaines sectoriels».
En effet, l’évaluation a montré un taux moyen de mise en œuvre des réformes de 76,1% contre 73,9% en 2020 et un taux moyen d’exécution technique des projets et programmes de 81,0% contre 73,1% au titre de l’édition précédente.«Il s’agit là d’un résultat satisfaisant dont il faut se réjouir», magnifie le ministre des Finances et du Budget, estimant qu’il convient de consolider cette dynamique positive en vue de réaliser la totalité des réformes et de boucler l’exécution des projets en cours, dans les délais impartis. A cet effet, il invite à examiner les recommandations formulées dans le document à l’endroit des autorités étatiques et de celles de l’Union pour parvenir à cette effectivité.
Réitérant la détermination du Sénégal à œuvrer ensemble pour accélérer la cadence de mise en œuvre des réformes et des projets, Abdoulaye Daouda Diallo dira que la transposition de l’ensemble des directives avant leur application est, en particulier, une obligation qui nous incombe au titre de notre engagement solidaire envers la communauté. «Cet exercice vise également à faire de l’intégration régionale un pilier essentiel de l’émergence de nos Etats… Cette question apparaît donc comme une nécessité impérieuse, et une urgence à prendre en charge», dit-il.
Sidy Djimby NDAO