Les entreprises françaises ont le vent en poupe au Sénégal ! Ce n’est pas Fonroche Eclairage qui dira le contraire. L’entreprise basée dans le Lot-et-Garonne a signé, hier, dans le cadre de la visite du Président Macron, un contrat de fourniture de 50.000 lampadaires solaires au Sénégal. Des lampadaires qui devraient être déployés sur le tiers du territoire national. Le marché, qui est en ce moment le plus gros au monde dans le secteur, va coûter au Sénégal 87 millions d’euros, soit la bagatelle de plus de 57 milliards de F Cfa. Cette commande est sans doute la plus grosse de l’entreprise, qui annonce déjà 15 emplois de plus comme conséquence de ce marché. En plus, elle va créer une filiale locale pour assurer la maintenance pendant 7 ans, la durée de garantie habituelle étant de 5 ans. En attendant, c’est une autre entreprise française basée au Sénégal, Eiffage, qui va se charger de la pose des lampadaires, même si elle va employer des techniciens sénégalais.
Un projet parrainé par la France, financé sur un prêt de la Bpifrance et du Trésor français et gagné par les Français
Ce projet est soutenu ou parrainé par la France. En effet, le Sénégal va financer cet investissement grâce à un emprunt auprès de Bpifrance et du Trésor. D’ailleurs, ce n’est point un hasard si on a attendu la visite de Macron pour signer officiellement le contrat. Les lampadaires Fonroche smartlight sont déjà visibles, par exemple, sur l’autoroute, vers l’aéroport de Diass. Déjà, 160 avaient déjà été achetés pour l’éclairage des alentours de l’aéroport de Dakar.
Fonroche Eclairage a été choisie parmi une trentaine d’entreprises (européennes, asiatiques et américaines). Il faut reconnaître que cette entreprise familiale située dans le Sud-Ouest de la France a une réputation de leader dans le secteur. Experte en énergies renouvelables, Fonroche Eclairage a développé une gamme de candélabres autonomes, à forte autonomie et forte puissance. Les lampadaires solaires «Fonroche Smartlight» seraient uniques dans le marché. Et cette technologie utilisée un peu partout dans le monde, comme à l’aéroport de Koweït City par exemple, est une réelle alternative à l’éclairage public raccordé au réseau. Chez Fonroche, un mât d'éclairage a une durée de vie de 30 ans avec une batterie à changer tous les dix ans, pour un coût de 300 euros (196.000 F Cfa).
Mbaye THIANDOUM