Hier, le ministre du Développement communautaire, en charge de la distribution de l’aide alimentaire, n’a pas caché sa satisfaction de l’état d’avancement de ladite distribution, alors que, bizarrement, en deux longs mois, pour une aide dite d’urgence, seul un tiers des communes a été totalement servi. Pire, Mansour Faye a royalement ignoré les impairs du processus, que le général François Ndiaye s’est chargé de lister hier en conférence de presse.
«A la date du 9 juin 2020, sur les 552 communes que compte le Sénégal, 186 communes ont totalement terminé la distribution, 224 sont en cours et les autres sont en phase de démarrage», a fait savoir hier Mansour Faye, qui était aux Parcelles Assainies pour lancer la distribution dans la localité. Ainsi, près du tiers seulement des communes ont reçu et distribué intégralement l’aide en deux longs mois. L’exemple le plus patent des lenteurs est Dakar, où doit être distribué pas moins du quart de l’aide. Mais, à ce jour, seules 5 communes sur plus de 40 ont terminé la distribution. Un bilan plus que maigre, voire catastrophique, pour une aide censée être d’urgence, après deux mois de distribution. Faudra-t-il attendre encore deux mois ou plus pour que toute l’aide soit distribuée aux ayants-droit ? tout porte à le croire, vu les lenteurs. Et pourtant, le ministre se satisfait de ce bilan médiocre. «Je puis vous assurer qu’à l’état actuel de la distribution, la situation est plus que satisfaisante», soutient-il. Et pourtant, à entendre le Général François Ndiaye qui dirige le Comité de suivi du Fonds Force Covid-19, on ne peut pas partager cette satisfaction de Mansour Faye, qui a omis de parler des nombreux couacs.
«Il faut reconnaitre qu’en dehors du riz, pour les autres denrées, les kits ne sont pas complets»
En effet, en plus des problèmes logistiques et d’acheminement de l’aide, beaucoup de marchés n’ont pas été respectés. Retardant l’approvisionnement pour plusieurs denrées, avec comme conséquences la distribution de kits incomplets. «Les responsables ont reconnu eux-mêmes, avec nous, en notre présence, qu’il y avait des difficultés logistiques et d’approvisionnement. Même aujourd’hui, la dernière situation que j’ai reçue, il y a des denrées, notamment les pâtes alimentaires, qui ne sont pas encore arrivées à destination. Aujourd’hui, il faut reconnaitre qu’en dehors du riz, pour les autres denrées, les kits ne sont pas complets», a révélé le général Ndiaye, qui faisait face hier à la presse.
«Il ne faut pas donner aux populations de faux espoirs, tout le monde ne pourra pas être servi»
Le contrôleur du Fonds Covid-19 a fait savoir aussi que le registre national, base de la sélection des ayants-droit, n’est pas fiable. «Il faut stabiliser le registre, parce qu’il n’est pas fiable. Il faut le toiletter ou le dépoussiérer. Comment ? En essayant de trouver des doublons ; il y en a ; des gens qui sont décédés et qui sont encore sur le registre. Il y a des omissions ; il y a des exclusions», explique-t-il. En outre, soulignant qu’il «pense que tous les gens qui sont dans le registre unique et dans la liste d’extension devraient recevoir leurs kits alimentaires», le patron du Comité de suivi ne veut pas non plus qu’on promette l’impossible aux populations. «A l’état actuel du fonds, tout le monde ne sera pas servi. C’est pourquoi j’ai parlé tantôt de faux espoirs. Il ne faut pas donner aux populations de faux espoirs, tout le monde ne pourra pas être servi», assène-t-il.
Mbaye THIANDOUM
«A la date du 9 juin 2020, sur les 552 communes que compte le Sénégal, 186 communes ont totalement terminé la distribution, 224 sont en cours et les autres sont en phase de démarrage», a fait savoir hier Mansour Faye, qui était aux Parcelles Assainies pour lancer la distribution dans la localité. Ainsi, près du tiers seulement des communes ont reçu et distribué intégralement l’aide en deux longs mois. L’exemple le plus patent des lenteurs est Dakar, où doit être distribué pas moins du quart de l’aide. Mais, à ce jour, seules 5 communes sur plus de 40 ont terminé la distribution. Un bilan plus que maigre, voire catastrophique, pour une aide censée être d’urgence, après deux mois de distribution. Faudra-t-il attendre encore deux mois ou plus pour que toute l’aide soit distribuée aux ayants-droit ? tout porte à le croire, vu les lenteurs. Et pourtant, le ministre se satisfait de ce bilan médiocre. «Je puis vous assurer qu’à l’état actuel de la distribution, la situation est plus que satisfaisante», soutient-il. Et pourtant, à entendre le Général François Ndiaye qui dirige le Comité de suivi du Fonds Force Covid-19, on ne peut pas partager cette satisfaction de Mansour Faye, qui a omis de parler des nombreux couacs.
«Il faut reconnaitre qu’en dehors du riz, pour les autres denrées, les kits ne sont pas complets»
En effet, en plus des problèmes logistiques et d’acheminement de l’aide, beaucoup de marchés n’ont pas été respectés. Retardant l’approvisionnement pour plusieurs denrées, avec comme conséquences la distribution de kits incomplets. «Les responsables ont reconnu eux-mêmes, avec nous, en notre présence, qu’il y avait des difficultés logistiques et d’approvisionnement. Même aujourd’hui, la dernière situation que j’ai reçue, il y a des denrées, notamment les pâtes alimentaires, qui ne sont pas encore arrivées à destination. Aujourd’hui, il faut reconnaitre qu’en dehors du riz, pour les autres denrées, les kits ne sont pas complets», a révélé le général Ndiaye, qui faisait face hier à la presse.
«Il ne faut pas donner aux populations de faux espoirs, tout le monde ne pourra pas être servi»
Le contrôleur du Fonds Covid-19 a fait savoir aussi que le registre national, base de la sélection des ayants-droit, n’est pas fiable. «Il faut stabiliser le registre, parce qu’il n’est pas fiable. Il faut le toiletter ou le dépoussiérer. Comment ? En essayant de trouver des doublons ; il y en a ; des gens qui sont décédés et qui sont encore sur le registre. Il y a des omissions ; il y a des exclusions», explique-t-il. En outre, soulignant qu’il «pense que tous les gens qui sont dans le registre unique et dans la liste d’extension devraient recevoir leurs kits alimentaires», le patron du Comité de suivi ne veut pas non plus qu’on promette l’impossible aux populations. «A l’état actuel du fonds, tout le monde ne sera pas servi. C’est pourquoi j’ai parlé tantôt de faux espoirs. Il ne faut pas donner aux populations de faux espoirs, tout le monde ne pourra pas être servi», assène-t-il.
Mbaye THIANDOUM