Le commissariat de police d’arrondissement de Guinaw-rails a constaté, avant-hier, le décès du sieur Cheikh Ly, qui a auparavant vomi beaucoup de sang dans la cour de la maison avant de rendre l’âme devant les toilettes. Il fut un gros consommateur de médicaments de la rue.
Cheikh Ly, 54 ans, a perdu la vie, samedi dernier, vers 15h, dans des circonstances plus énigmatiques que troubles dans leur domicile sis au quartier Malick Fall de la commune de Guinaw-rails Nord de la banlieue dakaroise. Informés, les limiers de la localité se sont aussitôt rendus dans la maison mortuaire, où ils ont trouvé le défunt allongé à même le sol devant les toilettes. Mais, vu que celui-ci a auparavant vomi beaucoup de sang avant de mourir, les gens soupçonnent une mort liée à des pathologies graves à vocation mortelle et relatives aux médicaments de la rue et restent distants. Les policiers dégagent la foule de curieux et alertent les sapeurs-pompiers. Ils effectuent ensuite les constatations d’usage du drame et procèdent à des interrogatoires sommaires des voisins sur l’identité et les activités du défunt de son vivant. Les soldats du feu embarquent le corps sans vie et l’acheminent à la morgue de l’Hôpital général de Grand-Yoff ex Cto pour une autopsie en vue de déterminer les causes et le genre de mort.
Pour parer à toutes éventualités, une équipe d’agents du service d’hygiène de Pikine a débarqué sur les lieux et procédé à une désinfection de toute la maison, mais surtout la chambre où le défunt passait la nuit. Mais, pour en savoir davantage sur le défunt, les flics ont auditionné sur procès-verbal des membres de la famille de l’ami et voisin de chambre (celui-ci est décédé en premier).
L’usage de médicaments de la rue indexé, il toussait beaucoup, son voisin de chambre décédé récemment
D’après le voisinage, le défunt Ly menait une vie paisible et passait inaperçu dans le quartier. Il fut toutefois un grand consommateur des médicaments de la rue et était presque tout le temps en proie à une crise de toux. D’où l’intime conviction des habitants à privilégier la thèse du décès lié à une pathologie consécutive aux médicaments de la rue dont Ly raffolait. Une enquête préliminaire de la police a été cependant ouverte aux fins de percer le mystère des conditions du décès de Cheikh Ly. Qui vivait comme un reclus dans la maison où il partageait une chambre avec un autre individu décédé aussi juste quelques mois auparavant.
Vieux Père NDIAYE