Venu représenter le président de l'Assemblée nationale à Kinshasa, au comité de suivi pour le règlement de la difficulté que traverse le Parlement panafricain, le vice-président de l’Assemblée nationale, Abdou Mbow n’a pas manqué de dire ses vérités à ses pairs.
Le 1er vice-président de l’Assemblée nationale a délivré le message du président du parlement sénégalais, Moustapha Niasse, lors de la réunion du comité de suivi pour le règlement de la difficulté que traverse le Parlement panafricain à Kinshasa. «La crise du Parlement panafricain est née de certaines lacunes réglementaires, des dysfonctionnements et irrégularités ayant perturbé ses travaux depuis mai 2020. Le point culminant de ceux-ci a été les actes de violence survenus lors de la 4ème session ordinaire de la cinquième législature de mai 2021, à Midland, en Afrique du Sud», a d’abord constaté le parlementaire sénégalais. Selon Abdou Mbow, le Parlement panafricain pourra se surpasser et grandir, s’il arrive à la fois à affronter et tirer toutes les conséquences de l’échec de la 4ème session afin d’aboutir à une solution consensuelle pour relancer les activités statutaire de l’institution».
Le comité a été reçu hier par le Président congolais, pour échanger sur les voies et moyens de règlement de la crise qui secoue l’institution, mais aussi de recueillir ses conseils et orientations. Poursuivant sa déclaration, Abdou Mbow a donné quelques propositions de sortie de crise. «Il s’impose d’abord l’impératif du respect des textes qui régissent le Parlement panafricain, notamment ses textes fondamentaux. Ensuite, il y a la nécessité de procéder à la réforme du Parlement panafricain pour parvenir à l’harmonisation de ses textes tout en les faisant évoluer au regard des défis actuels. Une initiative de sauvetage de la 4ème session ordinaire de Midland en Afrique du Sud était devenue plus qu’indispensable, aux fins de sauvegarder l’unité des peuples africains et le bon fonctionnement du Parlement panafricain».
Toutefois, il a rappelé la belle initiative du Parlement chérifien du Maroc qui a proposé des esquisses de sortie de crise. «A l’initiative du Parlement du royaume du Maroc, les présidents et représentants des parlements nationaux membres du Parlement panafricain se sont réunis en concertation à Rabat le 8 juillet 2021 pour trouver les voies et moyens de sortir de cette dangereuse crise institutionnelle, en préconisant d’abord l’apaisement et la réconciliation, avant d’examiner les dysfonctionnements et les irrégularités ayant marqué les dernières sessions du Parlement afin de préserver l’essentiel, c’est-à-dire l’institution panafricaine. Les participants à ces assises ont également manifesté leur volonté de trouver un compromis dans la sérénité et la cohésion en conciliant les points de vue des uns et des autres et ainsi éviter la rupture et la division. C’est ainsi qu’un comité de suivi et de conciliation a été institué en vue de rétablir le dialogue, l’unité et la cohésion et réunir les conditions optimales de reprise des travaux afin d’assurer le suivi de la mise en œuvre des recommandations issues de la réunion de Rabat», tient à préciser le parlementaire.
Baye Modou SARR