Le Syndicat des personnels des activités aéronautiques du Sénégal (Synpaas) s’inquiète de l’avenir des activités et des travailleurs de la plateforme aéroportuaire, avec les conséquences de la crise sanitaire du coronavirus. En effet, même s’ils se félicitent de la décision des autorités d’appuyer le secteur, les syndicalistes notent avec regret que la clef de répartition des 77 milliards alloués au secteur «est terriblement déséquilibré et risque de laisser en rade plusieurs sociétés de la plateforme aéroportuaire», conduisant ainsi à leur mort et à la perte d’emplois.
Le coronavirus est présenté dans le secteur des transports aériens comme la pire crise depuis la seconde Guerre mondiale. Le Sénégal, qui avait déjà lancé les deux piliers de son hub aérien sous-régional à savoir l’ouverture de l’aéroport international Blaise Diagne et le lancement de sa compagnie nationale Air Sénégal, en attendant la réhabilitation de ses aérodromes régionaux, est stoppé net dans son élan par la pandémie du coronavirus. Le constat est du Synpaas, qui se félicite des décisions prises par le chef de l’Etat. Parmi ces décisions, l’enveloppe de 77 milliards de F Cfa allouée aux secteurs du tourisme et des transports aériens.
«Une telle démarche va sonner la mort de plusieurs entreprises du secteur et créer les conditions de pertes d’emplois»
Mais c’est sur cette allocation et surtout sa répartition que les syndicalistes nourrissent des craintes. «Hélas, les premiers pas dans la mise en œuvre de ce plan dans notre secteur d’activité posent problème», font-ils remarquer. Selon eux, pour ce pactole de 77 milliards, «le partage est terriblement déséquilibré et risque de laisser en rade plusieurs sociétés de la plateforme aéroportuaire». En effet, ils n’approuvent pas la clef de répartition d’Alioune Sarr et ses services, qui ont décidé d’affecter 45 milliards F Cfa au hub d’Air Sénégal, 15 milliards F Cfa au crédit hôtelier et touristique, 12 milliards F Cfa au paiement des hôtels réquisitionnés pour le confinement des cas contacts du Covid-19 et 5 milliards de F Cfa au soutien et à l’accompagnement des entreprises et agences du portefeuille de l’Etat. «Une telle démarche va inéluctablement sonner la mort de plusieurs entreprises du secteur et créer les conditions de pertes d’emplois pour des centaines de travailleurs», clame le Synpaas. Ce qui est d’autant plus vrai pour «Mara» et Cie qu’au même titre que les hôteliers et la compagnie nationale, «le gestionnaire et tous les prestataires de l’aéroport vont être impactés avec l’arrêt du trafic». Car, précisent-ils, «l’absence de trafic signifie l’absence de revenus».
Sénégal : 2,6 millions de passagers de moins en 2020
Déjà, l'Association du transport aérien international (Iata), dans sa dernière mise à jour du jeudi 23 avril, estime que pour le Sénégal, il y aura 2,6 millions de passagers de moins en 2020. Et les prévisions pour la reprise du trafic étant fixées pour le mois de juillet, les syndicalistes soutiennent que d’ici à cette échéance, une entreprise comme LAS (Limak-Aibd-Summa), gestionnaire de l’aéroport et les autres sociétés ont «besoin d’appui et de garantie pour pouvoir assurer les salaires de leurs agents avant un début de rentrée de fonds vers août et septembre». Dès lors, le syndicat reste convaincu que le tourisme et les transports aériens sont «intimement liés et qu’il faut prendre en compte d’égale dignité ces deux secteurs pour pouvoir réussir demain la relance du hub aérien sous-régional.
Mbaye THIANDOUM
Le coronavirus est présenté dans le secteur des transports aériens comme la pire crise depuis la seconde Guerre mondiale. Le Sénégal, qui avait déjà lancé les deux piliers de son hub aérien sous-régional à savoir l’ouverture de l’aéroport international Blaise Diagne et le lancement de sa compagnie nationale Air Sénégal, en attendant la réhabilitation de ses aérodromes régionaux, est stoppé net dans son élan par la pandémie du coronavirus. Le constat est du Synpaas, qui se félicite des décisions prises par le chef de l’Etat. Parmi ces décisions, l’enveloppe de 77 milliards de F Cfa allouée aux secteurs du tourisme et des transports aériens.
«Une telle démarche va sonner la mort de plusieurs entreprises du secteur et créer les conditions de pertes d’emplois»
Mais c’est sur cette allocation et surtout sa répartition que les syndicalistes nourrissent des craintes. «Hélas, les premiers pas dans la mise en œuvre de ce plan dans notre secteur d’activité posent problème», font-ils remarquer. Selon eux, pour ce pactole de 77 milliards, «le partage est terriblement déséquilibré et risque de laisser en rade plusieurs sociétés de la plateforme aéroportuaire». En effet, ils n’approuvent pas la clef de répartition d’Alioune Sarr et ses services, qui ont décidé d’affecter 45 milliards F Cfa au hub d’Air Sénégal, 15 milliards F Cfa au crédit hôtelier et touristique, 12 milliards F Cfa au paiement des hôtels réquisitionnés pour le confinement des cas contacts du Covid-19 et 5 milliards de F Cfa au soutien et à l’accompagnement des entreprises et agences du portefeuille de l’Etat. «Une telle démarche va inéluctablement sonner la mort de plusieurs entreprises du secteur et créer les conditions de pertes d’emplois pour des centaines de travailleurs», clame le Synpaas. Ce qui est d’autant plus vrai pour «Mara» et Cie qu’au même titre que les hôteliers et la compagnie nationale, «le gestionnaire et tous les prestataires de l’aéroport vont être impactés avec l’arrêt du trafic». Car, précisent-ils, «l’absence de trafic signifie l’absence de revenus».
Sénégal : 2,6 millions de passagers de moins en 2020
Déjà, l'Association du transport aérien international (Iata), dans sa dernière mise à jour du jeudi 23 avril, estime que pour le Sénégal, il y aura 2,6 millions de passagers de moins en 2020. Et les prévisions pour la reprise du trafic étant fixées pour le mois de juillet, les syndicalistes soutiennent que d’ici à cette échéance, une entreprise comme LAS (Limak-Aibd-Summa), gestionnaire de l’aéroport et les autres sociétés ont «besoin d’appui et de garantie pour pouvoir assurer les salaires de leurs agents avant un début de rentrée de fonds vers août et septembre». Dès lors, le syndicat reste convaincu que le tourisme et les transports aériens sont «intimement liés et qu’il faut prendre en compte d’égale dignité ces deux secteurs pour pouvoir réussir demain la relance du hub aérien sous-régional.
Mbaye THIANDOUM