Le mot d’ordre de OusmaneSonko a été respecté par ses militants et sympathisants :aucune mobilisation n’a été notée dans la capitale sénégalaise. Néanmoins, des responsables comme Déthié Fall et Barthélemy Dias ont tenté de rejoindre la maison du leader de Pastefsise à la cité Keur Gorgui pour lui témoigner leur soutien, mais aucun d'eux n’est parvenu à passer le cordon sécuritaire. Les forces de l'ordre les ont arrêtés net. Barthélemy Dias et Déthié Fall ont dû rebrousser chemin.
L’appel de Ousmane Sonko demandant à ses militants de rester chez eux n’y fera rien. Les forces de l’ordre qui étaient déployées dans certains quartiers ont maintenu leurs positions. La cité Keur Gorgui où habite Ousmane Sonko a été barricadée :vérification d’identité pour tous ceux qui veulent accéderà la ruelle menant chez Sonko.
Barthélemy Dias qui a voulu passer a été stoppé net par les gendarmes.S’expliquant sur les raisons de sa présence, le maire de Dakar affirme : «je suis venu témoigner mon soutien et ma solidarité à mon frère Ousmane Sonko. Ma présence à ses côtés est plus que normale. Comme il l’a toujours fait à chaque fois que ce régime a tenté d’utiliser la justice pour me malmener, je me devais de venir lui marquer ma solidarité».Depuis sa voiture où il est resté attendant que son garde du corps aille voir les forces de l’ordre positionnées sur les lieux, Barthélemy Dias dit être convaincu que malgrétout le dispositif déployé,tout se passera bien. «Ousmane Sonko ira répondre au juge dans le calme et reviendra chez lui dans la paix».
Barthélemy Dias : «nous savons ce qui se trame contre sa personne…»
Selon lui, le message de la veille de Ousmane Sonko s’adressait à ses militants, il est venu parce que c’est un allié du leader de Pastef et à chaque fois qu’il se retrouvera face à ce régime,il se tiendra à ses côtés.«Nous savons ce qui se trame contre sa personne et nous ne laisserons pas faire. Le véritable enjeu de tout ce spectacle, c’est la question du troisième mandat», martèle Dias, avant de laisser paraître son incompréhension face à toutes ces mesures,puisque tout se déroule dans un calme total. «Nous sommes dans un État de droit et pourtant, on nous empêche de circuler librement, un droit fondamental. Il n’y a aucune mobilisation, alors à quoi bon mobiliser toutes ces forces de l’ordre avec tant de ressources ? S’ils sont convaincus d’agir juste, ils n’ont qu’à lever ces barrières afin que nous puissions accompagner le président Ousmane Sonko jusqu’au palais de justice», fulmine-t-il.
Le maire de Dakar de lancer enfin un message au peuple sénégalais : «résister est un devoir.Dites-vous qu’avant c’était Khalifa Sall et Karim Wade,maintenant c’est au tour de Sonko, nous devonsrefuser d’être à la merci de Macky Sall.Chacun sait ce qu’il a à faire au cas où».
DéthiéFall : «Macky Sall doit savoir que ses pratiques dont lui seul a le secret son révolues»
Déthié Fall a écourtéson voyage pour venir assister Ousmane Sonko dans cette épreuve ; malheureusement,DéthiéFall ne le verra pas avant son audition, contrairement aux autres membres de la conférence des leaders qui sont allés le voir juste après leur conférence de presse mercredi.
Le leader du Prp se dit désolé de voir jusqu’où le Président Macky Sall est prêt à aller.«Je suis arrivé vers 22 heures et je suis passé naturellement ce matin à la cité Keur Gorgui pour exprimer à Ousmane Sonkode façon directe mon soutien, mais les policiers m’en ont empêché», a-t-il laissé entendre.
Déthié Fall pense que le Président Macky Sall doit savoir que «ses pratiques son révolues. Nous sommes déterminés, tout comme le sont les populations, à l’empêcher d’écarter des candidats à la présidentielle par la voie judiciaire». Poursuivant, l’ancien mandataire de la coalition Yewwi AskanWipromet que «les populations seront les seuls acteurs pour choisir qui doit diriger ce pays».
Pour conclure, Déthié Fall lance : «nous avons interrompu une tournée pour la défense et la sauvegarde de la démocratie. Voilà qu’il nous refuse l’un de nos droits fondamentaux. C’est la constitution qui octroie à tous les Sénégalais la liberté de circuler librement dans n’importe quel quartier», regrette-t-il.
NdèyeKhady DIOUF