La Journée mondiale de l’environnement, dont le thème de l’édition porte sur la «pollution de l’air» et le slogan «de nos choix de vies dépend la qualité de l’air que nous respirons», a été célébrée, hier, à l’esplanade du stade Amadou Barry de Guédiawaye. Occasion saisie par le ministre de tutelle, Abdou Karim Sall, pour révéler que, selon l’Oms, la pollution de l’air extérieur et intérieur est responsable d’environ 7 millions de décès en 2006, dont plus de 90% se produisent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, principalement en Asie et en Afrique.
Halte à la pollution de l’air extérieur et intérieur. Ce phénomène est la cause d’environ sept (7) millions de décès en 2006, dont plus de 90% se produisent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, principalement en Asie et en Afrique. Ces statistiques de l’Organisation mondiale de l’environnement (Ome) ont été relayées, hier, par le ministre Abdou Karim Sall. Qui indique aussi que l’urbanisation galopante et l’industrialisation des pays participent à la dégradation de la qualité de l’air, particulièrement au niveau des grandes villes. «Les émissions provenant des moyens de transport utilisant l’énergie fossile, diffusent des particules et des gaz, tels que les oxydes d’azote et de soufre nocifs pour la santé et l’environnement», a laissé entendre le ministre de l’Environnement et du Développement durable.
Ainsi, à la 3ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies pour l’environnement, tenue en décembre 2017 à Nairobi, autour du thème «vers une planète sans pollution», déclare le ministre Sall, figurait la résolution sur la «prévention et la réduction de la pollution atmosphérique pour améliorer la qualité de l’air». Cette résolution invite les pays à prendre des mesures pour améliorer la qualité de l’air et protéger la santé humaine. Le dispositif de surveillance continue de la qualité de l’air mis en place par le Sénégal, unique en Afrique de l’Ouest, affirme l’ancien Dg de l’Artp, constitue un premier pas pour la réduction de la pollution de l’air. «Le Sénégal est aujourd’hui un des rares pays en Afrique, à côté de l’Afrique du Sud et du Maroc, à renseigner la base de données de l’Ome sur les concentrations de particules fines. Nous devons valoriser cet outil et être en mesure, à partir de ce réseau de données quotidiennes, d’élaborer une stratégie d’amélioration de la qualité de l’air pour la ville de Dakar dans un premier temps, mais à étendre peu à peu sur l’ensemble du territoire national», a renseigné le ministre.
La réduction des émissions dues au secteur du transport passe par la promotion des transports de masse, mais également des transports non motorisés, en aménageant adéquatement les voiries pour créer des pistes cyclables et des aires piétonnes. «La prise en charge de la problématique de la pollution atmosphérique appelle à la responsabilité de tout un chacun. Les populations sont en droit de réclamer un air pur, mais ont aussi un devoir d’agir pour améliorer leur cadre de vie», a-t-il fait remarquer.
Vieux Père NDIAYE