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SANTÉ MATERNELLE A PASKOTO DANS LA REGION DE TAMBACOUNDA L’école des maris : une nouvelle stratégie pourl’implication des hommes dans la santé de leurs femmes



SANTÉ MATERNELLE A PASKOTO DANS LA REGION DE TAMBACOUNDA  L’école des maris : une nouvelle stratégie pourl’implication des hommes dans la santé  de leurs femmes
 
 
Dans la zone sud et sud-est du Sénégal, les femmes font face à de très grands défis, surtoutau plan sanitaire. L’excision y est toujours pratiquée,malgré toutes les campagnescontre ce fléau ;il en est de même pour les mariages et  grossesses précoces. Mais, depuis l’arrivée du projet d’amélioration de la santé maternelle porté par l’Unfpa et Affaires mondiales Canada, les stratégies de lutte se multiplient. A Tambacounda, dans la commune de Paskoto,le corps médical est à pied d’œuvre, aveccertaines personnes ressources de la communauté pour que les hommes s’investissent désormais dans la santé de leurs épouses.
 
 
Pour un meilleuraccès des femmes et des adolescentes à des services sociaux de base de qualité et une protection sociale, les autorités sanitaires de la région de Tambacounda ont développé une nouvelle stratégie :«l’École des maris». Un concept qui vise à former les hommes mariés à bien assister leurs épouses dans leur santé maternelle.Cinq écoles ont été Implantéesà travers toute la région de Tambacounda et celle dePaskoto, commune située à 40 kilomètres de Koumpentoum,qui est considérée comme l’école modèle.
L’école compte 15 membres dont certains sont désignés comme «marismodèles» et elle est supervisée par l'agent de santé responsable de la zone. Tous les membres sont formés sur les thèmes ciblés. Sur la base de leur planification mensuelle, les maris modèles organisent des discussions de groupe avec leurs pairs sur des thèmes qui tournent autour des consultationsprénatales et postnatales, l'accouchement assisté, la nutrition des femmes enceintes et allaitantes, la planification familiale, l'hygiène, les violences basées sur le genre (Vbg), mais aussi des problèmes de santé identifiés au sein de la communauté.
L'idée est d'encourager les hommes à accompagner leurs épouses tout au long des processus.Sa mise en œuvre a commencé à avoir un impact très positif sur la santé des femmes et des enfants.Au titre de la prévalence contraceptive moderne, selon les résultats des différentes Études démographiques de santé  (Eds) réalisées depuis 2010 : ils sont passés de 12 à 26% entre 2010 et 2017. Il faut noter que Tambacounda fait partie des régions où l’on relève les prévalences contraceptives les plus faibles, avec Matam et Kédougou. Les besoins non satisfaits en planification familiale sont estimés à 21% chez les femmes en union, selon l'Eds 2018. C'est dans ce contexte que la stratégie«Ecoledesmaris» a été mise en œuvre dans la région de Tambacounda avec l'appui du Canada, en relation avec les ministères de la Famille, la Région médicale et Plan international.
 
Issa Dieng : «les hommes  s'éloignaient de la maison pendant que leurs femmes accouchent à domicile ; mais maintenant, ils les accompagnent à la structure sanitaire et les assistent»
 
Selon Saloum Ndiongue, chargé de projet  Plan international, qui est responsable de la mise en œuvre de ce volet du projet du Fonds des Nations-Unies pour la population, «c'est autour d'un certain nombre de causeries, de séances de sensibilisation et surtout des visites à domicile que, en tant chargé de mise en œuvre de la stratégie, nous formons les maris à accompagner leurs épouses dans la planification familiale, les consultations prénatales et surtout à l'abandon des accouchements à domicile».
Issa Ndao, lui, «élève» de l'école de Passkoto, note que les hommes ne s'intéressaient pas à la santé maternelle. «Les femmes se cachaient pour effectuer la planification familiale ; maintenant, ce sont leurs maris qui les accompagnent, quand l'agent de santé juge que c’est nécessaire qu'elles le fassent pour leurs santé. Les hommes  avaient tendance à s'éloigner de la maison en allant au champ, par exemple, pendant que leurs femmes accouchent à domicile ; maintenant, ils les accompagnent à la structure sanitaire et les assistent», a informé M. Ndao.
Un autre mari qui  fréquente  lui aussi l'écolea tenu à témoigner de l’importance de ses activités. Waly Ndaofait savoir qu’iln'aimait pas la planification familiale, encore moins les visites prénatales. «Je n'ai jamais accepté que ma première épouse pratique la planification familiale ; aujourd'hui, c'est moi qui  conduit les femmes au poste de santé depuis l'arrivée de l'école des maris», dit-il. D'ailleurs, son épouse Fatou Ndao affirme avoir accouché à la maison pour ses 4 premiers enfants. Les écoles, selon l'infirmier chef de poste de Passkoto, ont positivement influé les chiffres de la structure. «Les consultations se font à temps, les accouchements à domicile ont nettement baissé et les femmes viennent au poste accompagnées par les hommes», a notifié Abdoulaye Diouf.
 
 
NdèyeKhadyDIOUF
 
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