Sur le marché mondial des matières premières, les cours du riz et du sucre ont connu des hausses respectives de +3,5% et +2,1%. Des hausses qui n’ont pas encore impacté le marché interne dont les prix des denrées de première nécessité sont stables depuis la décision de baisse. Par ailleurs, en ce qui concerne le ciment, une baisse de la production a été notée ; l’activité maritime au Port de Dakar a aussi connu une chute.
Il ressort des repères statistiques au mois de juin 2024 que le marché mondial des matières premières se caractérise par une hausse des cours du riz (+3,5%), du sucre (+2,1%) et du pétrole brut (+0,4%) en rythme mensuel, alors que ceux du blé (-8,9%), du coton (-3,8%) et du maïs (-3,5%) fléchissent. Comparés au mois de juin 2023, les prix moyens du pétrole brut (+9,9%) et du riz (+0,3%) augmentent au mois sous revue. En revanche, ceux du maïs (-28,6%), du blé (-23,6%), du sucre (-22,3%) et du coton (-10,1%) se replient. Même si ces hausses sur le marché international n’ont pas encore de répercussions sur le marché interne, les prix à la consommation sur la même période ont connu une légère hausse de 0,3% par rapport au mois de mai 24. Et, cette inflation est due, contrairement aux produits sur le marché international, à l’augmentation des prix des « Produits alimentaires et boissons non alcoolisées » (+0,7%), des « biens et services divers » (+0,6%), des « articles d'habillement et chaussures » (+0,5%) et des « boissons alcoolisées, Tabac et stupéfiants » (+0,4%). Sur le marché international, le cours moyen du baril de « l’or noir » a cru au cours du premier semestre 2024 de 5,0% par rapport à la même période de l’année précédente.
Hausse de la production d’or
Sur le plan interne, l’activité minière, suivie auprès des entreprises formelles, se caractérise par la progression de la production en valeur de l’or (+18,9%) au mois de juin par rapport au mois précédent. Toutefois, celles du zircon (-32,6%), du sel iodé (-10,5%) et de l’attapulgite (-4,4%) se replient sur la période. Le fléchissement de la production de zircon en valeur résulte d’une baisse concomitante de la quantité et des prix. La production totale d’électricité de la Senelec se bonifie de 2,3% au mois sous revue, par rapport à mai 2024. Cette hausse s’explique par la bonne dynamique de sa propre production (+7,6%) et de l’accroissement de la quantité d’énergie achetée auprès des autres producteurs (+1,0%). La production industrielle se rehausse de 7,0% en glissement annuel, en liaison avec la hausse des productions des industries manufacturières (+10,3%), et, dans une moindre proportion d’électricité, gaz et eau (+5,2%), des industries environnementales (+1,2%). En revanche, elle est amoindrie par le recul de la production des industries extractives (-0,5%).
Chute de 19% de l’activité maritime au Pad
L’activité maritime au Port autonome de Dakar, au mois de juin 2024, chute de 19,2% en variation mensuelle en liaison avec le fléchissement des débarquements (-27,8%) et des embarquements (-0,4%). Le repli des débarquements s’explique par ceux des marchandises diverses (-44,9%), des produits de la mer (-22,5%) et des hydrocarbures raffinés (-7,4%). S’agissant des embarquements, la contraction est imputable à la dégradation de ceux des produits de la mer (-15,4%). Comparé à un an auparavant, le trafic maritime du Pad recule de 21,1% au mois sous revue. Les chiffres d’affaires (Ca) du secteur du commerce (-9,6%) ainsi que des services (-0,9%) régressent par rapport à mai 2024. En effet, le recul du Ca des services est dû à la diminution de celui-ci dans les secteurs de l’« Hébergement et Restauration » (-25,9%), du « Transport » (-12,8%), des « Activités artistiques, culturelles, sportives et récréatives » (-12,2%), et dans une moindre mesure, des « Activités spécialisées, scientifiques et techniques » (-2,1%), des « Activités de service et de soutien et de bureau » (-1,2%) ainsi que de l’« Enseignement » (-0,9%). Quant au Ca de l’activité commerciale, la chute est induite par celle du Ca du « Commerce et réparation d’automobiles et de motocycles » (-24,0%), du « Commerce de gros » (-13,1%) et du « Commerce de détail » (-7,1%).
Baisse de 22% de la production de ciment entraînant une baisse des exportations
Ai Sénégal, la production de ciment baisse de 22,2%, en variation mensuelle au mois de juin 2024. Cette situation se traduit par un repli des exportations (-32,5%) et des ventes locales (-26,3%) de ciment sur la même période. Comparée à juin 2023, la production de ciment recule de 10,4%, dans la même dynamique que les ventes locales (-12,6%) et les exportations (-5,6%) de ciment. S’agissant du trafic aérien à l’Aibd, au mois sous revue, il est marqué par une augmentation de l’effectif des passagers (+7,9%) et des mouvements d’aéronefs (+5,5%) par rapport au mois précédent. La quantité de fret, par contre, diminue de 16,0%. Comparés au mois de juin 2023, le nombre de passagers (+6,7%) et les mouvements d’aéronefs (+1,0%) se rehaussent, contrairement à la quantité de fret qui se replie de 3,3%.
Atténuation de 52 milliards du déficit commercial
S’agissant du Commerce extérieur, le solde commercial, au mois de juin 2024, s’évalue à -287,0 milliards francs Cfa contre -339,9 milliards francs Cfa au mois précédent, soit une atténuation du déficit commercial de 52 milliards francs. Cette situation s’explique par une baisse plus accentuée des importations (-84,9 milliards) que des exportations (-32,0 milliards), en variation mensuelle. Sur le cumul des six premiers mois de l’année 2024, le déficit commercial s’évalue à -136,7 milliards et le solde ressort à -1 747,7 milliards contre -1 611,0 milliards à la période correspondante de l’année 2023.
Hausse des recettes mensuelles de 80 milliards
Concernant les finances publiques, les recettes totales de l’Etat, au mois de juin 2024, progressent de 80,4 milliards francs Cfa en variation mensuelle. Celle-ci fait suite à la hausse des recettes fiscales (+81,3 milliards), malgré la baisse des recettes non fiscales (-0,9 milliards). Comparées à juin 2023, les recettes totales de l’Etat augmentent de 43,5 milliards au mois sous revue. Sur le premier semestre de l’année 2024, les recettes totales de l’Etat s’améliorent de 93,8 milliards comparées à la même période de l’année précédente. Concernant la situation de la fonction publique, au mois sous revue, les salaires dans la fonction publique (+0,7%) et l’effectif de l’administration centrale (+0,3%) s’améliorent par rapport au mois précédent alors que les frais d’hospitalisation ont stagné. Comparés à juin 2023, les salaires dans la fonction publique (+9,2%) ainsi que l’effectif de l’administration centrale (+6,8%) augmentent au mois sous revue. En revanche, les frais d’hospitalisation (-3,1%) reculent sur la période.
Moussa CISS