Allons-nous vers une élection présidentielle dangereuse pour la stabilité du Sénégal ? La question mérite d’être posée, après la sortie de l’un des plus grands défenseurs des principes de démocratie que notre pays n’ait jamais connus. En effet, Alioune Tine a déclaré, hier, qu’il était «très inquiet» pour la présidentielle de 2019. Le directeur régional d’Amnesty international pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre soutient qu’aujourd’hui, nous vivons une crise de la démocratie représentative qui est très profonde et globale.
Réputé démocratie majeure du continent et même du monde, le Sénégal pourrait sombrer dans les violences lors de la prochaine échéance électorale. Entre un front social en ébullition et une classe politique dont les membres se regardent en chiens de faïence, tout est en place pour une élection présidentielle électrique. En témoignent les multiples alertes de «sentinelles» de la démocratie.
Un paysage politique où tous les coups semblent permis, un front social à la santé fragile et une université divisée, la situation politico-sociale inquiète et le Sénégal frôle le pire. C’est en tout cas ce qu’a laissé entendre Alioune Tine. Le directeur régional d’Amnesty international pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre s’est dit «très inquiet» pour la présidentielle de février prochain. «Nous sommes dans une situation inédite au Sénégal, relève Alioune Tine, expert indépendant des Nations-Unies pour les droits de l’homme au Mali. Inédite, parce que nous avons un processus électoral très mal parti, marqué par une dissension qui est très forte», a déclaré Alioune Tine, hier, dans l’émission «Objection» sur Sud Fm.
Une situation bien gravissime qu’il faut solutionner au plus vite pour éviter à notre pays ce qui se passe dans plusieurs pays du continent. D’où la nécessité absolue, prône-t-il, «de discuter de cette question et de faire des propositions très concrètes, en dépit de la très forte déviance de l’opposition par rapport à toute proposition de dialogue».
Mais, s’il en est ainsi, c’est parce que, estime le droit-de-l’hommiste, les gens doivent aller au-delà des considérations partisanes, des enjeux politiques pour voir effectivement qu’il y a de réelles menaces au Sénégal aujourd’hui. «De réelles menaces, avec ces élections qui risquent d’être des élections inédites, sans pareilles, parce que l’horizon du processus est totalement brouillé. D’une manière ou d’une autre, il faut sortir de ce brouillard. C’est très important», dit-il. Et d’évoquer sans attendre les turbulences dans le secteur de l’éducation, notamment la situation des universités depuis que l’étudiant Fallou Sène a été tué. «D’autres éléments avec l’accumulation des crises dans l’enseignement, des crises au sein du mouvement étudiant avec ce qui s’est passé récemment (les violences qui ont abouti à la mort de l’étudiant Mouhamadou Fallou Sène à l’Ugb). Et, ce n’est pas fini», alerte le directeur régional d’Amnesty international pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Une situation bien compliquée et dangereuse d’autant que, ajoute Alioune Tine, «aujourd’hui, nous vivons une crise de la démocratie représentative qui est très profonde et globale».
Sidy Djimby NDAO
Réputé démocratie majeure du continent et même du monde, le Sénégal pourrait sombrer dans les violences lors de la prochaine échéance électorale. Entre un front social en ébullition et une classe politique dont les membres se regardent en chiens de faïence, tout est en place pour une élection présidentielle électrique. En témoignent les multiples alertes de «sentinelles» de la démocratie.
Un paysage politique où tous les coups semblent permis, un front social à la santé fragile et une université divisée, la situation politico-sociale inquiète et le Sénégal frôle le pire. C’est en tout cas ce qu’a laissé entendre Alioune Tine. Le directeur régional d’Amnesty international pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre s’est dit «très inquiet» pour la présidentielle de février prochain. «Nous sommes dans une situation inédite au Sénégal, relève Alioune Tine, expert indépendant des Nations-Unies pour les droits de l’homme au Mali. Inédite, parce que nous avons un processus électoral très mal parti, marqué par une dissension qui est très forte», a déclaré Alioune Tine, hier, dans l’émission «Objection» sur Sud Fm.
Une situation bien gravissime qu’il faut solutionner au plus vite pour éviter à notre pays ce qui se passe dans plusieurs pays du continent. D’où la nécessité absolue, prône-t-il, «de discuter de cette question et de faire des propositions très concrètes, en dépit de la très forte déviance de l’opposition par rapport à toute proposition de dialogue».
Mais, s’il en est ainsi, c’est parce que, estime le droit-de-l’hommiste, les gens doivent aller au-delà des considérations partisanes, des enjeux politiques pour voir effectivement qu’il y a de réelles menaces au Sénégal aujourd’hui. «De réelles menaces, avec ces élections qui risquent d’être des élections inédites, sans pareilles, parce que l’horizon du processus est totalement brouillé. D’une manière ou d’une autre, il faut sortir de ce brouillard. C’est très important», dit-il. Et d’évoquer sans attendre les turbulences dans le secteur de l’éducation, notamment la situation des universités depuis que l’étudiant Fallou Sène a été tué. «D’autres éléments avec l’accumulation des crises dans l’enseignement, des crises au sein du mouvement étudiant avec ce qui s’est passé récemment (les violences qui ont abouti à la mort de l’étudiant Mouhamadou Fallou Sène à l’Ugb). Et, ce n’est pas fini», alerte le directeur régional d’Amnesty international pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Une situation bien compliquée et dangereuse d’autant que, ajoute Alioune Tine, «aujourd’hui, nous vivons une crise de la démocratie représentative qui est très profonde et globale».
Sidy Djimby NDAO