La polémique autour de l’interdiction du voile dans certains établissements continue de défrayer la chronique. Mame Mactar Guèye de l’Ong Jamra n’a pas hésité à tirer sur les collectifs qui soutiennent le Premier ministre. En effet, d’après lui, ces derniers sont restés silencieux lors du panel de Jean-Luc Melenchon. Pour lui, l’urgence est de regrouper l’ensemble des parties afin de poser le vrai débat et trouver des pistes de solution.
Mame Mactar Guèye n’a pas raté les religieux qui prennent la défense de Ousmane Sonko. D’après lui, il faut rester constant dans son combat et ne peut tirer seulement quand on le sent. «Après le discours du Pm sur le voile, la polémique a refait surface. Et il y a eu une riposte énergique de l’Eglise à travers une lettre ouverte de Abbé André Latyr Ndiaye. Ce que nous déplorons, c’est l’excès de zèle de la part de certains collectifs islamiques. Où étiez-vous quand Jean-Luc Melenchon faisait sa conférence et parlait de l’homosexualité ? Donc vous avez peur de Melenchon, mais vous osez quand même vous attaquer à Abbé André Latyr Ndiaye», dénonce-t-il.
Pour lui, actuellement, les enfants n’ont pas besoin de ces positions car, explique-t-il, Il y a des centaines d’élèves dont leur avenir académique est en danger. «Les enfants ont plutôt besoin de solution. De la même manière que nous avons été saisis en 2011, en 2016 et 2019, nous avons été saisis par des parents par rapport au bras de fer entre le Premier ministre et l’Eglise. Je leur ai fait comprendre qu’ils sont assez grands pour respecter les dires du ministre de l’Education nationale. Ce dernier a bien précisé que ce n’est pas un problème de religion mais plutôt de règlement intérieur», laisse-t-il entendre.
Enfin, Mame Mactar Guèye prône un débat entre les différents acteurs pour trouver ensemble une solution. «Ce qui reste à faire, c’est organiser une table ronde avec l’ensemble des parties prenantes. L’Eglise a ses arguments, l’Etat pareil. Personne n’a le droit de prétendre avoir raison sur tout le monde. Il faut privilégier la concertation dans le respect mutuel. Si ce principe est respecté, on peut espérer un consensus».
Khadidjatou D. GAYE