Le port des cagoules et de tenues et attributs dédiés aux forces de défense et de sécurité est devenu monnaie courante au Sénégal. Une situation qui a indisposé le ministre de l’Intérieur qui a mis en garde tous les citoyens.
Depuis un certain temps, les gardes du corps ou bodyguards ont tendance à avoir des accoutrements semblables à ceux des forces spéciales des armées. Une pratique devenue visible lors des sorties d’hommes politiques dont les membres de leur sécurité sont encagoulés, portent des gants, des armes blanches et même, pour certains,des armes à feu. Et les conséquences sont néfastes dans l’arène politique,avec des attaques de convois, de meetings etc. Face à cette situation, le ministère de l’Intérieur,prenant certainement prétextesur l’affaire Tchiky, qui a tourné au vinaigre avec des saccages de maisons et des blessés, a mis en garde les gardes du corps de tout bord, mais aussi toute personne sans autorisation se permettant d’avoir cet accoutrement.
Dans un communiqué,Antoine Diomeconstate d’abord que certains individus portent des cagoules et arborent des tenues et attributs dédiés aux forces de défense et de sécurité, notamment ceux réservés aux forces spéciales. Aussi, il rappelle que le port de l’uniforme et l’utilisation de matériels de protection individuel réservés aux forces de défense et de sécurité, sont encadrés par une réglementation spécifique. De ce point de vue, Antoine Félix Abdoulaye Diome d’expliquer que de pareils agissements créent la confusion aux yeux des populations et peuvent semer le doute sur l’imputabilité de certains actes malveillants, susceptibles d’être commis par des personnes malintentionnées. Du coup, le ministre prévient les usurpateurs: «le non-respect de ces dispositions expose son auteur aux sanctions prévues par les lois et règlements».
Baye Modou SARR