Placés sous mandat de dépôt hier, jeudi, les députés Mamadou Niang et Massata Samb seront jugés ce lundi 19 décembre 2022 devant le tribunal des flagrants délits de Dakar pour coups et blessures volontaires ayant occasionné une incapacité temporaire de travail de 23 jours et menaces de mort. Ils risquent 6 mois à 2 ans de prison s'ils sont reconnus coupables des faits qui leur sont reprochés.
Conduits tôt hier matin à la cave du tribunal de Dakar pour être déférés devant le procureur de la République, les deux députés du Pur, en l'occurrence Mamadou Niang et Massata Samb, ont été finalement entendu et placés sous mandat de dépôt. Ainsi, ils sont programmés en jugement à l'audience des flagrants délits de ce lundi, 19 décembre 2022. Le sort des «agresseurs» de la députée Amy Ndiaye Gniby est désormais entre les mains du juge. Et s’ils sont reconnus coupables des délits de coups et blessures volontaires et de menaces de mort, comme l'a formulé la plaignante dans sa plainte, la sanction prévue par la loi, selon l'un des avocats, c'est des peines de prison allant de 6 mois à 2 ans.
Devant le maître des poursuites où ils ont été présentés vers les coups de 16 heures, ces parlementaires ont adopté le même système de défense au cours de leur face à face qui n'a duré que quelques minutes, selon toujours l'un des avocats chargés de leur défense. Parce que tout simplement, ils ont invoqué la levée de leur immunité parlementaire. «Leur audition devant le parquet n'a même pas duré 3 mn parce qu'ils ont exigé au procureur de la République de respecter la loi conformément aux dispositions des articles 61 de la constitution et 51 du règlement intérieur de l'Assemblée nationale. C'est pour cela que, face au procureur, ils ont maintenu les mêmes déclarations», a précisé la robe noire.
Pourquoi les députés ont retiré leurs plaintes contre Amy Gniby
Cette dernière de révéler que pour les poursuites que ses clients avaient enclenchées contre Amy Ndiaye Gniby, Mamadou Niang et Massata Samb ont provisoirement retiré leurs plaintes. «En vérité, ce désistement-là ne veut rien dire. Ils peuvent, devant le juge, maintenir leur constitution de partie civile. Ce n'est que provisoire et d'ailleurs, c'est sur notre recommandation qu'ils l'ont fait. Puisque nous avons estimé qu'ils ne pouvaient pas être auditionnés vu que ces dispositions citées n'ont pas été respectées», renseigne-t-il.
Pour rappel, lors du vote du budget du ministre de la Justice à l'Assemblée nationale, ces députés avaient physiquement agressé leur collègue Amy Ndiaye Gniby. Celle-ci avait reçu une gifle et un coup de pied sur le ventre. Ce qui lui avait occasionné une incapacité temporaire de travail de 23 jours. Et le pire dans tout ça, elle risquait de perdre sa grossesse, selon le rapport médical établi par les blouses blanches. C'est dans ces circonstances que le procureur de la République a activé la machine judiciaire après avoir été saisi par le bureau de l'Assemblée nationale. C'est ainsi que ces parlementaires qui étaient en «cavale» avant leur arrestation, ont aussi déposé des plaintes contre Amy Ndiaye Gniby tout en brandissant des certificats médicaux avec chacun uneItt.
Fatou D. DIONE