La valeur ajoutée des entreprises du secteur formel s’est accrue de 0,3% en 2019 pour s’établir à 2350 milliards contre 2342,1 milliards en 2018. Au total, la valeur ajoutée des entreprises suivies dans le cadre du Centre unique de collecte de l’information (Cuci) a enregistré un taux de croissance moyen de 8,8% sur la période 2013-2019.
La production des entreprises du secteur formel a augmenté de 3,3% en 2019
En 2019, le taux de croissance du Pib réel est ressorti à 4,4% après 6,4% en 2018 et 7,4% en 2017. En 2019, cette croissance est essentiellement portée par le secteur tertiaire avec une contribution à la croissance de 2,3 points. Dans ce contexte, la valeur ajoutée (Va) des entreprises du secteur formel s’est accrue de 0,3% en 2019 pour se situer à 2350,0 milliards francs Cfa à prix courants contre 2342,1 milliards francs Cfa en 2018. La consolidation de l’activité est imputable aux Btp (+34,1%), au commerce (+3,5%) et aux services (+3,3%). Cependant, elle a été limitée par le repli de 11,6% de la valeur ajoutée des industries. Au total, la valeur ajoutée des entreprises suivies a enregistré un taux de croissance moyen de 8,8% sur la période 2013-2019. En 2019, la production s’est accrue de 3,3% après 7,2% en 2018, en relation avec les progressions enregistrées dans les secteurs du commerce (+9,3%), des services (+5,5%) et des industries (+2,9%) mais amoindrie par le fléchissement dans le secteur des Btp (-3,4%). Le taux de valeur ajoutée s’est replié de 0,7 point en ressortant à 23,6% en 2019 contre 24,3% en 2018. Cette situation s’explique par une baisse du taux de Va dans l’industrie (-2,5 points), le commerce (-1,6 point) et les services (-0,8 point).
50,7% de la richesse créée par les entreprises affectées aux charges de personnel…
Selon une répartition sectorielle, la part du secteur des services reste prépondérante avec 47,6% de la valeur ajoutée brute. Les industries viennent en seconde position avec 35,6%, suivies du commerce (9,3%) et des Btp (7,5%). La richesse créée par les entreprises est prioritairement affectée aux charges de personnel avec 50,7% de la valeur ajoutée globale. Elles sont suivies par les dividendes et l’autofinancement (32,3%), les frais financiers (10,2%) et les impôts sur le résultat (6,8%). Le taux de vétusté comptable demeure acceptable en ressortant à 38,1% en 2019, ce qui dénote de la modernité des équipements utilisés par les entreprises. Ce taux s’est réduit de 0,6 point puisque qu’il était de 38,7% en 2018 grâce surtout aux industries (35,0% en 2019 contre 37,3% en 2018). La rentabilité globale des facteurs s’est accrue de 4,1 points en 2019 pour s’établir à 18,7% contre 14,6% en 2018. Cette amélioration est surtout notée dans les industries (+10,0 points) et les Btp (+26,8 points).
Amélioration de la capacité de remboursement des dettes
Les délais moyens accordés par les fournisseurs se sont stabilisés à 132 jours entre 2018 et 2019, alors que ceux des clients sont passés de 78 jours à 74 jours. Ainsi, les délais de paiement des fournisseurs dépassent de 58 jours ceux de règlement des clients, ce qui s’est traduit par un impact positif sur les besoins en fonds de roulement. Le poids des dettes financières a augmenté de 1,2 point en ressortant à 26,7% en 2019 contre 25,5% en 2018. Il s’est accru de 5,1 points dans le commerce, de 1,3 point dans les Btp et de 0,4 point dans les services. En revanche, ce poids a baissé de 0,1 point dans l’industrie. Néanmoins, le poids des dettes financières reste soutenable en 2019 dans les Btp, le commerce et les services contrairement aux industries (36,7%). La capacité de remboursement des dettes s’est légèrement améliorée en s’établissant à 17,0% en 2019 contre 15,4% en 2018 en raison d’une hausse de 9,7 points dans les Btp. Cette situation est due à une hausse plus prononcée de la Capacité d’Autofinancement global (Cafg) (13,2%) par rapport aux dettes financières (2,7%). En conséquence, environ six exercices sont nécessaires pour rembourser les dettes à long terme.
Bonification de l’indépendance financière des entreprises de 59,2%
Le poids des concours bancaires courants dans l’endettement des entreprises s’est stabilisé autour de 0,2% entre 2018 et 2019, à la suite d’une stagnation dans les services et les Btp. De légères améliorations sont toutefois notées dans les industries et le commerce. Ce poids passe de 0,1% en 2018 à 0,2% en 2019 dans les industries et de 0,3% à 0,4% dans le commerce. L’indépendance financière s’est bonifiée de 13,2 points en ressortant à 59,2% en 2019 contre 46,0% en 2018, imputable à la progression dans les industries (+10,7 points), les services (+8,0 points) et le commerce (+4,4 points). Cependant, le ratio s’est dégradé dans les Btp (-39,2 points). Ce ratio relativement faible (inférieur à 1) est en relation avec l’insuffisance des fonds propres qui constituent une garantie pour les tiers (banques, fournisseurs, organismes sociaux et fiscaux). Cette situation pourrait être à l’origine des difficultés d’obtention de crédits auprès des banques. Le ratio de solvabilité a progressé de 0,4 point en s’établissant à 17,9% en 2019 contre 17,5% en 2018. Il s’est accru de 3,1 points dans les Btp et de 0,6 point dans les services. A l’opposé, il s’est réduit dans les industries (- 0,2 point) et le commerce (-0,9 point).
Amélioration de la rentabilité économique et financière des entreprises
La tendance haussière de l’autonomie financière s’est maintenue. Elle s’est ainsi améliorée de 5,1 points en 2019 en s’établissant à 74,8% contre 69,7% en 2018, sous l’effet de la hausse de 18,3 points de celle des Btp. En revanche, l’autonomie financière a diminué de 4,7 points dans le commerce. La rentabilité économique s’est aussi améliorée de 0,7 point en ressortant à 4,7% en 2019 contre 4,0% en 2018. De même, la rentabilité financière s’est bonifiée de 2,5 points, passant de 1,6% en 2018 à 4,1% en 2019. A noter que le nombre d’entreprises répertoriées au Centre unique de collecte de l’information (Cuci) dans le cadre de ces données économiques et financières s’est établi à 15.770 en 2019 dont 47,8% dans les services, 31,0% dans le commerce, 12,4% dans les industries et 8,8% dans les Btp. Cette base est composée de 94,8% de Pme.
M. CISS
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