![MAUX ET MOTS DES MÉDIAS : La Cap accélère en direction des assises de la presse MAUX ET MOTS DES MÉDIAS : La Cap accélère en direction des assises de la presse](https://www.jotaay.net/photo/art/default/68497557-48175326.jpg?v=1667483439)
Une retraite de deux jours a ainsi permis à la Coordination des associations de presse de dresser une longue liste des problèmes qui gangrènent leur secteur. Forte de tous ces constats, la Cap a décidé d'organiser les assises de la presse afin de redresser ce secteur, avec la participation de la société civile, le secteur privé, les cercles religieux, les bailleurs de fonds et les organismes de soutien aux médias.
Les professionnels de l'information se sont réunis durant deux jours pour plancher sur les maux de la presse et trouver des solutions. Réunis autour de la Coordination des associations de presse, ils ont décidé de tenir les assises de la presse. «La presse sénégalaise est à la croisée des chemins, évoluant dans un environnement précaire pour les entreprises de presse et pour les hommes de média. (…) C’est ainsi que les membres de la Cap ont unanimement décidé de tenir prochainement les Assises de la presse pour, au-delà des contraintes du secteur, proposer des solutions durables. Objectif : «asseoir une presse professionnelle, responsable et libre et faire émerger des entreprises de presse fortes pour des médias crédibles et respectés».
Listant les causes qui les ont poussés à vouloir organiser les Assises de la presse, la Cap cite : «la situation précaire des entreprises de presse, les difficiles conditions de travail et de vie des acteurs des médias, la problématique de la gouvernance des médias publics,les attaques répétées contre les journalistes et les techniciens des médias, les défis et enjeux de la formation des hommes et femmes de médias, la faiblesse de la qualité des contenus dans les médias, le non-respect des règles d’éthique et de déontologie etc.»
Toujours parmi les préoccupations, les professionnels de la presse citent la nécessaire régulation du secteur par les autorités publiques, notamment concernant le secteur de l’audiovisuel ; l’évaluation et la réforme du Code de la presse, cinq années après son adoption ; la mise à niveau du cadre légal et réglementaire du secteur de la presse ;le financement adéquat des entreprises de presse, publiques comme privées, suivant des modèles économiques pertinents et la mutualisation des moyens dans les médias ;la prise en compte des intérêts des entreprises de presse dans le futur Code de la publicité ;la nécessaire prise en compte de la digitalisation et de la transition numérique ;l’autorégulation par les acteurs du secteur pour une prise en charge des récurrents problèmes d’éthique et de déontologie ;les menaces que constituent les Réseaux sociaux comme support d’information ;la prise en charge de la formation dans les métiers des médias, à travers la formation académique et celle pratique de terrain ;la situation précaire des femmes dans les médias ; l’arrêt et la condamnation sans appel des agressions physiques et verbales subies par les entreprises et acteurs de la presse, agressions par des Fds, des militants politiques. L’adoption d’un code de conduite pour les médias et une meilleure solidarité entre les acteurs du secteur etc.
Samba THIAM