Seule l’autorité du Conseil de discipline de l’Université prime désormais dans l’affaire des étudiants exclus, en attendant que la Cour suprême examine au fond le dossier. Car, pour ce qui est du juge des référés, qui était interpellé pour suspendre la décision du Conseil de discipline, il a dit non, hier, en rejetant la requête des étudiants. Ces derniers ne peuvent pour l’heure que se fier au Conseil.
Sidy Diop et 24 autres de ses camarades exclus par le Conseil de discipline de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) n’ont aucune autre voix à écouter pour le moment que celle des autorités universitaires. Car, la Chambre administrative sur qui ils comptaient pour suspendre la mesure dudit Conseil ne les a pas suivis. En effet, hier, statuant en matière de référé, la Chambre administrative de la haute juridiction a rejeté tout bonnement la requête des étudiants. Ces derniers avaient demandé que la Cour suprême suspende la décision du Conseil de discipline afin de leur permettre de passer les examens. Le rejet du recours sonne donc comme une continuation des poursuites ou une caution de la Cour suprême pour le Conseil de discipline qui a désormais les coudées franches. Ce, en attendant que la Chambre examine au fond le dossier.
Les derniers recours des étudiants
Rappelons que s’agissant du fond, les étudiants ont sollicité l’annulation tout simplement de la décision. Mais, le référé n’ayant rien à voir avec le fond, il y a des chances que les juges du fond leur donnent raison. Mais, pour l’heure, c’est le Conseil de discipline qui s’en sort victorieux. Il se voit conforté par la Cour suprême dans sa décision.
Du coup, les étudiants ne peuvent que se fier aux autorités universités et aux accords qu’ils avaient obtenus après des heures de grève de la faim. Car, dans le courant du mois de juillet, pendant la période des examens, les 25 étudiants suspendus avaient observé une grève de la faim qui avait poussé les autorités à revoir leur décision et à leur faire des promesses, parmi lesquelles la possibilité de faire les examens de la deuxième session. Ce qui consiste en une seconde chance offerte à Sdy Diop et Cie.
L’autre principale promesse, c’était de revoir les sanctions et d’examiner au cas par cas et de situer la responsabilité de chacun. C’est donc cela qui les maintient en selle pour le moment, parce qu’il est clair qu’une décision favorable de la Cour suprême mettrait les étudiants beaucoup plus à l’aise et ils pourraient réclamer à bon droit la possibilité de participer aux examens.
Alassane DRAME