Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Oumar Youm, a proposé, hier, une batterie de dix (10) mesures phares, dans le but de mettre un terme à l’insécurité routière et aux accidents mortels répétés à Dakar et ailleurs. Ces mesures vont agir directement sur les facteurs d’accidents liés à l’infrastructure, au véhicule et au comportement humain. Il y a urgence parce que entre mois de janvier et aujourd’hui, les services compétents ont dénombré 120 décès et 260 blessés dans les accidents de la circulation.
Plus de 120 décès par accident de la circulation routière depuis janvier dernier et plus 260 blessés ; et sur l’année, en moyenne 565 vies perdues sur les routes au Sénégal. C’est le triste bilan macabre dressé, hier, par le nouveau ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Oumar Youm. Qui effectuait une visite de prise de contact avec les acteurs de la gare routière des Baux Maraîchers de Pikine. Maitre Youm renchérit que ces accidents ont pour nom collision et défaut de maîtrise.
«Agir directement sur l’infrastructure, le véhicule et le comportement humain»
Face à un tel fléau, affirme le ministre Youm, le gouvernement du Sénégal, au cours d’un Conseil interministériel sur la sécurité routière, tenue le 9 février dernier, a décidé de prendre dix mesures phares dans le but de lutter contre l’insécurité routière, en agissant directement sur les facteurs d’accidents : l’infrastructure, le véhicule et le comportement humain. «Le Sénégal est engagé dans la décennie mondiale d’actions contre l’insécurité routière décidée par les Nations-Unies, qui vise une réduction de 35% des décès et blessés graves lors des accidents, d’ici 2020», a soutenu l’autorité étatique. Qui se félicite des nombreux efforts faits par le gouvernement en termes d’autoroutes de dernière génération en 7 ans ; 1762 km de routes bitumées dans la même période ; et 80% du réseau routier en bon et moyen état. S’y ajoutent le renouvellement du parc automobile (145 gros porteurs, 775 autobus, 1607 minibus, 154 taxis…) et le contrôle technique des véhicules automobiles initié.
Maitre Youm précise toutefois que «seul Dakar dispose d’un centre à Hann. Mais l’harmonisation du contrôle technique sur l’ensemble du territoire national est en cours. Un second centre va être construit à Diamniadio. En attendant, il y a un annexe sur la Nationale 1 à hauteur de Mbao pour accueillir les taxis. Ce qui a désengorgé fortement le site de Hann et raccourci les délais d’attente des propriétaires de véhicules. Mais, suite à quelques problèmes techniques, des lenteurs sont notées au niveau du Cetva depuis quelques jours. Des mesures sont en train d’être prises pour remédier à cette situation», a-t-il fait remarquer.
Numérisation et sécurisation des titres de transport et des plaques d’immatriculation ; un audit des auto-écoles
Le ministre indique que des actions sont en train d’être menées, visant à améliorer la formation des acteurs, les conditions d’exploitation des auto-écoles, la délivrance des permis de conduire et l’introduction d’applications audiovisuelles dans les examens….. Le ministère est en train de mettre à exécution le projet de numérisation et de sécurisation des titres de transport, des plaques d’immatriculation afin de garantir la transparence, la traçabilité et l’authenticité dans le processus d’émission et de délivrance des titres. «Ce qui constitue un préalable à l’introduction du permis à points. Ce projet dénommé Karangë est initié par le gouvernement du Sénégal, à travers le ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, et mis en œuvre par la Direction des transports routier. Il vise à mettre un terme aux fraudes liées à la non sécurisation des supports utilisés pour la production des documents de transport ; à l’absence d’interconnexion des différentes structures entraînant d’importantes pertes de recettes pour l’Etat ; à l’inexistence d’un dispositif de centralisation et de vérification de l’intégrité des données ; à l’impossibilité de produire des statistiques fiables et en temps réel», a soutenu Me Youm. Qui prévoit un audit des auto-écoles, histoire de voir les conditions de formation et les curricula.
Vieux Père NDIAYE