C’est autour du thème de l’industrialisation de l’Afrique que s’est ouverte la troisième édition du Forum international des entreprises francophones (Fief) co-organisé par le Groupement du patronat francophone (Gpf) et le Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds). Une occasion pour plaider en faveur des petites structures (Pme, Pmi et Tpe) qui font le tissu économique de nos pays.
Le Sénégal abrite la troisième édition du Forum international des entreprises francophones (Fief) co-organisé par le Groupement du patronat francophone (Gpf) et le Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds). « Le Forum international des entreprises francophones est un moment important qui réunit l’ensemble des personnalités de l’écosystème économique sénégalais et international, et constitue un cadre d’échanges et de partage pour les entreprises, notamment les petites et moyennes entreprises, piliers de développement pour la majorité des pays francophones et des pays en développement. Le Groupement du patronat francophone apporte son soutien aux entreprises, notamment aux Pme souhaitant s’internationaliser et aide ainsi à leur rayonnement international, en facilitant les contacts des entreprises francophones avec les institutions nationales, mondiales et les grands bailleurs de fonds », déclare d’emblée le ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire, Victorine Anquediche Ndeye, venu présider la cérémonie d’ouverture en présence du Directeur général de l’Apix, Abdoulaye Baldé, de l’ancien Premier ministre guinéen, Seydou Dalein Diallo, entre autres personnalités. De son côté, le président du Groupement du patronat francophone (Gpf), Jean-Lou Blachier est revenu sur l’ambition du Gpf de faire de la francophonie une zone d’échanges économique de premier plan au même titre que les grandes économies mondiales.
Les Pme, Pmi sont le tissu économique de nos pays
« La mission du Gpf est de soutenir les entreprises, de fédérer les hommes et les femmes qui les portent et de leur apporter les supports nécessaires pour exporter leur savoir-faire, créer des joint-ventures et s’ouvrir à de nouveaux marchés. Le groupement du patronat francophone est, à ce titre, au service de chaque entreprise, mais également au service des organisations patronales, des chambres consulaires voire des Etats qui souhaitent renforcer la présence de leurs entreprises dans le monde. Notre action porte plus particulièrement sur les entreprises patrimoniales les Pme et les Tpe. Nous sommes les porte-parole de ces petites structures qui font le tissu économique de nos pays », souligne le patron du Gpf décidé à défendre les Pme pour qu’elles grandissent, se développent et ne se limitent pas à être de simples sous-traitants des grands groupes. « Notre effort porte également sur les Pmi qui constituent une réserve de créations d’emplois, car un emploi en industrie induit trois emplois dans les services et le commerce », dit-il, avant de revenir sur le thème de cette présente édition : l’industrialisation de l’Afrique. Et, c’est pour rappeler que l’Afrique est aujourd’hui convoitée par toutes les grandes puissances en raison de ses ressources. Cependant, il explique que la richesse est bien souvent créée ailleurs. Le vrai défi, dit-il, est d’aider l’Afrique dans son développement.
Une grande bataille commerciale au niveau de la Zlecaf
De l’avis du président du Meds, Mbagnick Diop, l’objectif principal de la francophonie est d’intensifier les relations économiques et commerciales entre les entreprises. Un objectif qui trouve son prolongement avec le hub constitué par le Forum international des entreprises francophones pour permettre aux chefs d’entreprise de rencontrer de grands décideurs pour intensifier leurs relations d’affaires, de trouver des solutions au financement de leurs projets, et enfin d’appréhender de nouveaux marchés en intra ou extra espace francophone. « En Afrique, notre communauté économique francophone constituée autour du partage de la langue française, devra engager dès maintenant une grande bataille commerciale au niveau de la Zlecaf, pour garantir la survie de nos entreprises, face aux nombreux risques concurrentiels. Hors de notre continent, les règles du commerce édictées au sein de l’Omc devront désormais intégrer nos préoccupations communes pour nous garantir les conditions d’un nouveau rayonnement de nos entreprises au niveau du commerce mondial. Le dispositif réglementaire mondial du commerce doit s’adapter au contexte économique et commercial actuel, dans le cadre d’une démarche inclusive et suivant un processus dynamique qui obéit à la demande générale des Etats du sud et de leurs entreprises locales », plaide le patron du Meds qui appelle à l’unité pour surmonter les obstacles de développement des entreprises.
M. CISS