Comme annoncé vendredi, cette reprise de la présentation du point quotidien de l’évolution du Covid-19 a principalement pour objectif de livrer le maximum d’informations à la population sur la gestion de la pandémie. Ainsi, pour son 3e numéro, le ministre de la Santé s’est fait accompagner par le directeur de la Prévention pour la présentation des données virologiques du jour, Dr Henriette Cécile Diop, directrice des Etablissements privés de Santé et de Dr Babacar Guèye, directeur de la Lutte contre la Maladie chargé de la Pecadom (Prise en charge à domicile), qui sont revenus dans le déroulement des opérations, chacun en ce qui concerne son domaine. Et pour Dr Guèye, certains malades qui sont suivis à domicile doivent faire preuve de responsabilité, pour ne pas distiller le virus dans leur entourage.
Quand l’Etat a annoncé sa décision de mettre en œuvre la Prise en charge à domicile, la majorité de l’opinion avait émis beaucoup de réserves quant à sa faisabilité, vu notre mode d’habitation. Mais, si l’on en croit Dr Babacar Guèye qui a la charge de la Pecadom (Prise en charge à domicile), cette option a finalement été très bénéfique. Selon lui, c’est dans le but de désengorger essentiellement les Cte pour leur permettre de prendre en charge correctement les cas graves. «A ce jour, nous sommes à 37.090 patients qui ont été suivis à domicile, soit un taux de guérison de 84%», renseigne Dr Guèye.
Dr Gueye : «à ce jour, nous sommes à 37.090 patients qui ont été suivis à domicile soit un taux de guérison de 84%»
Parlant des tests, le directeur de la Lutte contre la Maladie souligne qu’actuellement, des gens se font passer pour leurs agents en proposant des tests payants à domicile. Ce qui constitue une arnaque. «Avec l'Institut Pasteur, des tests de diagnostic rapide ont été mis au point et ils sont totalement gratuits dans toutes les structures de santé. Alors, ne vous faites pas arnaquer et ne mettez pas votre vie en danger en acceptant les services des imposteurs qui se présentent chez les gens pour des tests à domicile moyennant une somme d'argent», alerte-t-il.
Quant aux patients suivis à domicile, Dr Guèye leur demande de faire preuve de plus de responsabilité dans la gestion de leur maladie. «On ne peut pas être testé positif et faire le tour des marchés, des banques et autres places publiques. Quand on est déclaré positif et pris en charge à domicile, on doit respecter les mesures édictées par son médecin traitant», prévient-il avant de bifurquer vers l'automédication : le directeur de la Lutte contre la Maladie et chargé de la Pecadom précise que le traitement du Covid-19 se fait cas par cas. Ce n'est pas parce que son voisin a pris tel ou tel médicament qu’on doit forcement le prendre pour guérir. «Le suivi au niveau de la Prise en charge à domicile se fait par téléconsultation. Nous avons aussi une équipe mobile qui est prête à se déplacer dès qu'il y a une anomalie. Et suite à l’évaluation du patient, soit on décide du transfert du patient dans un Cte ou dans une zone tampon qui sert de transit quand il y a une tension dans les Cte. Elles sont actuellement au nombre de 82 sur tout le territoire national avec 290 lits. Il faut préciser qu'il y a au moins 771 patients qui ont été stabilisés dans ces zones tampons», a fait savoir Dr Babacar Guèye chargé de la prise en charge à domicile.
Dr Henriette Cécile Diop : «le patient qui est reçu dans le secteur privé, ses données sont transmises journellement au ministère de la Santé»
Dans cette guerre contre le Covid-19, l’Etat a scellé un solide partenariat avec le secteur privé. Ce qui confère aux établissements privés, qui sont une partie intégrante du système sanitaire, une place très importante dans la prise en charge des cas de Covid-19. Selon Dr Cécile Diop, tout le secteur privé est rattaché à un système sanitaire en fonction du lieu d’implantation. Donc, pour faciliter le diagnostic et la prise en charge, le district fournit gratuitement à la structure privée le test et le kit de prélèvement. «Ainsi, le patient qui est reçu dans le secteur privé, quel que soit le canal, les données relatives à ce patient sont transmises journellement au ministère de la Santé afin de faciliter la régulation dans le Cte», souligne-t-elle.
Ndèye Khady DIOUF
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