L’assemblée générale de l’Union des magistrats sénégalais s’est tenue entre ces 19 et 21 août courant. Les magistrats ont saisi l’occasion pour interpeller le garde des Sceaux ministre de la Justice, sur les différents problèmes rencontrés dans le cadre de leur travail et dont la résolution permettrait un bon fonctionnement de la justice. Ousmane Chimère Diouf a égrené tout un chapelet de doléances devant Me Malick Sall. Entre autres revendications, il y a le déficit en ressources humaines, car en 2017, dit-il, il y avait 510 magistrats pour 15 millions de Sénégalais ; ce qui fait un ratio très faible. La question de l’âge de la retraite est également évoquée tout comme celle de la pension de retraite et la récurrence des consultations à domicile.
C’est un essaim de revendications qui a été étalé samedi dernier, devant le ministre de la Justice, par Ousmane Chimère Diouf, à l’occasion de l’assemblée générale de l’Union des magistrats sénégalais (Ums). D’abord sur la question des ressources humaines, le président de l’Ums a fait savoir que selon les études de 2017, il y avait 510 magistrats pour une population de 15 millions d’habitants ; ce qui fait un ratio de 3,30 à 3,36 magistrats pour 30266 habitants et un magistrat pour 29798 habitants. Au moment où la nouvelle réforme porte sur la multiplication des chambres à la Cour suprême. Relativement à cela, il y a le problème de l’âge de la retraite. «Il a été exposé au chef de l’Etat la différence de traitement existant entre des magistrats du même grade consistant à voir partir à la retraite les plus jeunes pour laisser en place les plus âgés uniquement du fait de fonctions occupées par les uns et les autres. Cette situation qui crée de manière flagrante un déséquilibre dans la gestion de la carrière de fonctionnaires régis par le même statut doit être corrigée. En effet, une loi n’est juste que lorsqu’elle impose les mêmes restrictions à chacun, et les mêmes droits. La généralisation de cet âge apparait donc comme une nécessité absolue et, pour reprendre une expression chère à nos amis avocats, ce ne serait que justice», s’est ainsi exprimé Ousmane Chimère Diouf. La question de la pension de retraite a été également signalée, car pour lui, une fois parti à la retraite, le magistrat se retrouve dans une situation de précarité.
Les magistrats tiennent à leur inamovibilité
«L’idée d’intégrer l’indemnité de judicature dans la base de calcul a longtemps été agitée, en vain, tout comme celle de permettre au retraité de garder une bonne partie de ses revenus», propose-t-il au ministre. La sempiternelle question de la tenue régulière du Conseil supérieur de la magistrature et de la pratique de la consultation à domicile est aussi inscrite au tableau des revendications. «Relativement au Conseil supérieur de la magistrature, lors de l’audience qu’il avait accordée au bureau, l’attention du chef de l’Etat avait été attirée sur la nécessité de tenir régulièrement les réunions de ce conseil ; une réponse favorable nous avait été donnée après plus d’une année d’absence et elle s’est effectivement tenue. Force est cependant de reconnaitre que depuis lors, les consultations à domicile se sont multipliées au point de susciter une grande interrogation au niveau des collègues. Quand l’exception a tendance à devenir le principe et n’offre aucune garantie aux magistrats, ceux-ci peuvent légitimement poser ce débat», fustige le président de l’Ums qui poursuit : «toute affectation est motivée par une nécessité de service quelle que soit la forme utilisée, et il est nécessaire de définir les profils pour chaque poste. Nous tenons à réaffirmer notre attachement au principe de l’inamovibilité consacré et par la constitution et par notre statut».
En outre, l’indemnité kilométrique et la régularisation des retenues de salaires dont sont victimes des magistrats qui ont bénéficié de promotion ont été posées sur la table. Il y a également les véhicules pour certains hauts magistrats chef de juridictions, le Doyen des juges compris mais également les édifices dédiés à la justice.
Alassane DRAME
C’est un essaim de revendications qui a été étalé samedi dernier, devant le ministre de la Justice, par Ousmane Chimère Diouf, à l’occasion de l’assemblée générale de l’Union des magistrats sénégalais (Ums). D’abord sur la question des ressources humaines, le président de l’Ums a fait savoir que selon les études de 2017, il y avait 510 magistrats pour une population de 15 millions d’habitants ; ce qui fait un ratio de 3,30 à 3,36 magistrats pour 30266 habitants et un magistrat pour 29798 habitants. Au moment où la nouvelle réforme porte sur la multiplication des chambres à la Cour suprême. Relativement à cela, il y a le problème de l’âge de la retraite. «Il a été exposé au chef de l’Etat la différence de traitement existant entre des magistrats du même grade consistant à voir partir à la retraite les plus jeunes pour laisser en place les plus âgés uniquement du fait de fonctions occupées par les uns et les autres. Cette situation qui crée de manière flagrante un déséquilibre dans la gestion de la carrière de fonctionnaires régis par le même statut doit être corrigée. En effet, une loi n’est juste que lorsqu’elle impose les mêmes restrictions à chacun, et les mêmes droits. La généralisation de cet âge apparait donc comme une nécessité absolue et, pour reprendre une expression chère à nos amis avocats, ce ne serait que justice», s’est ainsi exprimé Ousmane Chimère Diouf. La question de la pension de retraite a été également signalée, car pour lui, une fois parti à la retraite, le magistrat se retrouve dans une situation de précarité.
Les magistrats tiennent à leur inamovibilité
«L’idée d’intégrer l’indemnité de judicature dans la base de calcul a longtemps été agitée, en vain, tout comme celle de permettre au retraité de garder une bonne partie de ses revenus», propose-t-il au ministre. La sempiternelle question de la tenue régulière du Conseil supérieur de la magistrature et de la pratique de la consultation à domicile est aussi inscrite au tableau des revendications. «Relativement au Conseil supérieur de la magistrature, lors de l’audience qu’il avait accordée au bureau, l’attention du chef de l’Etat avait été attirée sur la nécessité de tenir régulièrement les réunions de ce conseil ; une réponse favorable nous avait été donnée après plus d’une année d’absence et elle s’est effectivement tenue. Force est cependant de reconnaitre que depuis lors, les consultations à domicile se sont multipliées au point de susciter une grande interrogation au niveau des collègues. Quand l’exception a tendance à devenir le principe et n’offre aucune garantie aux magistrats, ceux-ci peuvent légitimement poser ce débat», fustige le président de l’Ums qui poursuit : «toute affectation est motivée par une nécessité de service quelle que soit la forme utilisée, et il est nécessaire de définir les profils pour chaque poste. Nous tenons à réaffirmer notre attachement au principe de l’inamovibilité consacré et par la constitution et par notre statut».
En outre, l’indemnité kilométrique et la régularisation des retenues de salaires dont sont victimes des magistrats qui ont bénéficié de promotion ont été posées sur la table. Il y a également les véhicules pour certains hauts magistrats chef de juridictions, le Doyen des juges compris mais également les édifices dédiés à la justice.
Alassane DRAME