Le général Zhang Yang, l'un des plus hauts responsables militaires chinois, s'est pendu à son domicile de Pékin le 23 novembre. Placé sous enquête pour corruption depuis le mois d’août, il était accusé d'avoir encaissé des pots-de-vin et d'être lié à d'autres très hauts gradés tombés pour la même raison.
Le cas est rarissime en Chine : un membre de la Commission militaire centrale (CMC) de la République populaire de Chine, le général Zhang Yang, a mis fin à ses jours le 23 novembre à son domicile de Pékin. En août dernier, les autorités chinoises avaient ouvert une enquête concernant ses liens présumés avec deux anciens vice-présidents corrompus de la CMC.
Dans un communiqué, le ministère chinois de la Défense a déclaré qu’il était « avéré » que Zhang Yang avait « gravement violé la discipline et la loi ». « Il est soupçonné d'avoir versé et reçu des pots-de-vin et n'a pu clarifier la provenance de biens de grande valeur », a précisé le ministère. A la CMC, le général Zhang était responsable de l'attribution des postes au sein de l'armée, et disposait ainsi d'un pouvoir considérable.
La Commission militaire centrale, présidée par Xi Jinping, est le plus haut organe politique chinois supervisant les forces armées. Depuis 2012, le président mène une large campagne anticorruption, qui a permis de condamner 1,5 million de cadres du Parti communiste chinois (PCC) au pouvoir. Une chiffre important pour un pays qui en compte au total un peu plus de 7 millions.
« Chasser les mouches et les tigres »
L'homme fort de Pékin appelle depuis plusieurs années à s'en prendre aux « mouches » (les petits cadres) et aux « tigres » (les hauts responsables), au sein du gouvernement mais aussi de l'armée, forte de plus de 2 millions d'hommes. Très médiatisé, ce programme est un moyen pour le président d'asseoir encore plus son autorité, et d'éliminer ses rivaux politiques. La formule de « graves atteintes à la discipline » peut désigner les faits de corruption, mais la formule est utilisée également lorsqu'un cadre du parti dévie de la ligne tracée par ses plus hautes instances.
Début novembre, la Commission avait exigé des soldats et des officiers qu'ils soient « parfaitement loyaux, honnêtes et dignes de confiance » vis-à-vis de M. Xi. Au sein de l'armée, la lutte anticorruption est menée dans des conditions difficiles et se heurte à de nombreux cas de mauvaises pratiques. « En l'espace de plus de 20 ans, de nombreux responsables aux échelons intermédiaires ou supérieurs ont acheté leurs grades, qui étaient mis en vente. Tous les niveaux sont probablement touchés », a déclaré à l'AFP Ni Lexiong, professeur à l'Institut de recherche sur la stratégie de défense à Shanghai.
Si les suicides d'hommes politiques et de chefs d'entreprises publiques accusés de corruption sont relativement fréquents, il est rare que les très hauts dirigeants étatiques et militaires impliqués dans ces affaires mettent fin à leurs jours. « Se soustraire aux sanctions de la discipline du Parti et de la loi en commettant un suicide est une conduite répugnante », a estimé un commentaire publié mardi sur le site officiel de l'armée chinoise.
Dans un communiqué, le ministère chinois de la Défense a déclaré qu’il était « avéré » que Zhang Yang avait « gravement violé la discipline et la loi ». « Il est soupçonné d'avoir versé et reçu des pots-de-vin et n'a pu clarifier la provenance de biens de grande valeur », a précisé le ministère. A la CMC, le général Zhang était responsable de l'attribution des postes au sein de l'armée, et disposait ainsi d'un pouvoir considérable.
La Commission militaire centrale, présidée par Xi Jinping, est le plus haut organe politique chinois supervisant les forces armées. Depuis 2012, le président mène une large campagne anticorruption, qui a permis de condamner 1,5 million de cadres du Parti communiste chinois (PCC) au pouvoir. Une chiffre important pour un pays qui en compte au total un peu plus de 7 millions.
« Chasser les mouches et les tigres »
L'homme fort de Pékin appelle depuis plusieurs années à s'en prendre aux « mouches » (les petits cadres) et aux « tigres » (les hauts responsables), au sein du gouvernement mais aussi de l'armée, forte de plus de 2 millions d'hommes. Très médiatisé, ce programme est un moyen pour le président d'asseoir encore plus son autorité, et d'éliminer ses rivaux politiques. La formule de « graves atteintes à la discipline » peut désigner les faits de corruption, mais la formule est utilisée également lorsqu'un cadre du parti dévie de la ligne tracée par ses plus hautes instances.
Début novembre, la Commission avait exigé des soldats et des officiers qu'ils soient « parfaitement loyaux, honnêtes et dignes de confiance » vis-à-vis de M. Xi. Au sein de l'armée, la lutte anticorruption est menée dans des conditions difficiles et se heurte à de nombreux cas de mauvaises pratiques. « En l'espace de plus de 20 ans, de nombreux responsables aux échelons intermédiaires ou supérieurs ont acheté leurs grades, qui étaient mis en vente. Tous les niveaux sont probablement touchés », a déclaré à l'AFP Ni Lexiong, professeur à l'Institut de recherche sur la stratégie de défense à Shanghai.
Si les suicides d'hommes politiques et de chefs d'entreprises publiques accusés de corruption sont relativement fréquents, il est rare que les très hauts dirigeants étatiques et militaires impliqués dans ces affaires mettent fin à leurs jours. « Se soustraire aux sanctions de la discipline du Parti et de la loi en commettant un suicide est une conduite répugnante », a estimé un commentaire publié mardi sur le site officiel de l'armée chinoise.