![ARRESTATION PAPE ALE NIANG :La Cap exige la libération immédiate du journaliste ARRESTATION PAPE ALE NIANG :La Cap exige la libération immédiate du journaliste](https://www.jotaay.net/photo/art/default/68855165-48339043.jpg?v=1668720330)
Ils étaient près d’une centaine de journalistes à se rassembler hier pour réclamer la libération de Pape Alé Niang en détention depuis une semaine. La Coordination des associations de presse (Cap) a exigé «la libération immédiate et sans conditions» du journaliste Pape Alé Niang. La prochaine étape du plan d’action est une marche nationale prévue demain vendredi.
La Coordination des associations de presse (Cap) a organisé hier un sit-in à la Maison de la presse pour exiger la libération immédiate et sans conditions du journaliste d’investigation Pape Alé Niang. «Libérez Pape Alé Niang», ont scandé les journalistes présents à la Maison de la presse à l'appel de la Coordination des associations de presse (Cap).
Pour Momar Diongue, ce n’est pas juste un combat pour la liberté de la presse, mais plutôt un combat pour la démocratie sénégalaise. «Tant que Pape Alé Niang est dans les liens de la détention, nous allons continuer à mettre la pression sur le gouvernement. Et sous ce registre, nous venons de décrocher un soutien de taille qui est le réseau des Reporters sans frontières. D'ici le 1er décembre 2022, si Pape Alé Niang n'est pas libéré, le Sénégal sera inscrit sur la "liste Rouge" des pays où les journalistes sont malmenés et sont en danger», a informré Momar Diongue.
Pour Sadibou Marone de Reporters sans frontières, dans un pays comme le Sénégal, il est anachronique d’arrêter un journaliste et de le mettre en prison. «Ce sera le message clé de Reporters sans frontières. Je demande aux autorités de libérer Pape Alé Niang. Sa place n’est pas en prison. J’en profite également pour apporter notre soutien à la (Cap) avec laquelle nous sommes en train de travailler pour porter davantage le plaidoyer. Quand je dis plaidoyer, je ne dis pas pression. Je dis plaidoyer. Cela veut dire que les associations de presse, d’une manière générale, sont très ouvertes pour parler avec les autorités», a-t-il laissé entendre. Marone d’ajouter : «mais d’un autre côté, nous lançons un appel aux autorités pour qu’elles aient la même dimension que les associations de presse, et à se mettre autour d’une table pour discuter. Il y va des enjeux démocratiques dans ce pays, mais surtout fondamentalement de la liberté de la presse».
Pour Nina Penda Faye, aucun journaliste aujourd’hui, n’est à l’abri. «Les journalistes sont en danger. Ce qui est arrivé à Pape Alé Niang peut arriver à chacun d'entre nous. Aujourd'hui, c'est Pape Alé Niang, demain ce sera qui ? C'est pourquoi nous devons nous lever et former un seul bloc, en disant : ‘’je suis Papé Alé Niang’’», a-t-elle déclaré.
Khadidjatou D. GAYE