
En marge de la cérémonie de remise de diplôme de fin de formation à dix-sept jeunes sur différents métiers à l’Ecole internationale des acteurs et des actrices de Dakar (Eiaad), Adama Diop, directeur fondateur de ladite école, a exprimé sa vive préoccupation par rapport à la survie du cinéma et du théâtre au Sénégal. Et selon lui, il «n y a pas une industrie du cinéma ; et le théâtre est mal en point».
Ça tourne encore dans la mélasse dans le monde du cinéma et dans celui du théâtre au Sénégal. C’est du moins le sentiment du directeur-fondateur de l’Ecole internationale des acteurs et des actrices de Dakar (Eiaad), Adama Diop.
Ces principaux facteurs qui plombent le milieu du cinéma et celui du théâtre
La situation du septième art et celle du théâtre découlent des difficultés auxquelles les deux secteurs en question font face. «On ne peut pas encore dire qu’il y a une industrie du cinéma au Sénégal ; le théâtre est un peu mal en point. On manque de subventions et de productions pour avoir un milieu dynamique», a laissé entendre le directeur-fondateur de l’Eiaad. Et de poursuivre que le Sénégal pourrait toutefois sortir de l’ornière : «on pourrait dans quelles années imaginer que le Sénégal soit un noyau dur du milieu cinématographique et artistique dans le monde».
2e promotion Ousmane Sembène : 17 jeunes à l’honneur
Adama Diop a tenu auparavant à souhaiter un bon vent aux récipiendaires et a révélé la nature des modules de formation. «C’était l’occasion de donner le diplôme à la deuxième promotion Ousmane Sembène, qui vient de finir cinq mois de formation. Dix-sept jeunes ont été formés et parmi les formations que nous dispensons, il y a principalement un travail autour des acteurs et des actrices. Nous formons des producteurs, des agents en casting… Certes il n’y en a pas eu sur cette promotion-là, mais nous avons eu la formation des réalisateurs en direction des acteurs», a soutenu le directeur-fondateur de l’Eiaad. Qui poursuit : «la plupart de nos acteurs jouent dans des téléfilms, des séries et autres pièces de théâtre».
Le noyau de la promotion est sénégalais. Ces derniers viennent pour la plupart de la région de Dakar. Mais, il y en a d’autres jeunes aussi qui viennent des autres régions du pays, notamment, Louga, Casamance, Kaffrine et Saint-Louis. S’y ajoutent des ressortissants d’autres pays du continent, notamment, le Mali, le Burkina-Faso, le Bénin, Madagascar, le Togo et la Guinée.
Vieux Père NDIAYE