C’est un chapelet de directives que le Président Macky Sall a donné, hier, au ministre de l’Environnement et du Développement durable. Parmi ces directives, la nécessité d’actualisation régulière du Code de l’Environnement. Revenant sur la restauration des écosystèmes, il a annoncé que le secteur de l’Environnement dispose d’un quota de dix mille jeunes dans le cadre du Programme d’urgence pour l’emploi et l’insertion des jeunes.
Le déclassement de 150 hectares dans la bande des filaos de Guédiawaye pour l’habitat, les équipements et les aménagements paysagers n’enlève visiblement en rien à la volonté du président de la République de restaurer les écosystèmes. En effet, revenant sur la Journée mondiale de l’environnement célébrée le 5 juin dernier, le chef de l’Etat a, en Conseil des ministres, réaffirmé l’engagement de l’Etat à mobiliser tous les moyens nécessaires à la préservation de la biodiversité et à la restauration des écosystèmes. A cet effet, il a relevé que le secteur de l’environnement dispose d’un quota de 10.000 jeunes, dans le cadre du Programme d’urgence pour l’insertion socio-économique et l’emploi des jeunes, dont 7000 postes sont dédiés à l’Agence sénégalaise de la Reforestation et de la Grande Muraille verte, agence qui doit intensifier ses activités sur le terrain. Dans cette dynamique, il a demandé au ministre de l’Environnement et du Développement durable d’accentuer la sensibilisation des populations, afin de renforcer la protection de nos forêts à travers la poursuite des actions de classement ; de la lutte hardie contre les coupes et les trafics illicites de bois ; de la lutte sans relâche contre les feux de brousse, mais aussi d’amplifier l’exécution des projets d’aménagement paysager et de réalisation de bois de ville dans nos communes, conformément aux objectifs du Pse vert. Revenant sur le Parc forestier urbain de Dakar-Yoff, Macky Sall a indiqué aux ministres en charge de l’Urbanisme, de l’Environnement et des Finances, l’urgence de finaliser les dossiers techniques et financiers nécessaires au lancement des travaux dudit Parc. Dans cet élan, il a également insisté sur l’aménagement paysager rapide du Pôle urbain de Diamniadio, de même que la sauvegarde du potentiel écologique du Pôle du Lac Rose et des cordons dunaires le long de nos côtes.
Actualisation régulière du Code de l’environnement
En outre, le président de la République a demandé au ministre de l’Environnement et du Développement durable d’accélérer la mise en œuvre qualitative de la Stratégie nationale de lutte contre l’érosion côtière, à l’image des résultats probants du projet de restauration des plages de Saly Portudal. Il a également rappelé l’impératif d’assurer la maitrise de l’exploitation des terres agricoles, notamment dans les Niayes, zone qui concentre, dit-il, l’essentiel de notre production horticole. Par ailleurs, il a invité Abdou Karim Sall, à asseoir avec son collègue de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, l’ancrage d’une économie circulaire dans le secteur des déchets, avec la mise en œuvre du Programme de Promotion de la Gestion intégrée et de l’Economie des déchets solides (Promoged). En plus de l’instruire avec son collègue des Transports terrestres, de développer un Plan spécial d’amélioration de la qualité de l’Air à Dakar, en relation avec les acteurs des transports et autres parties prenantes. Poursuivant, dans son chapelet de directives au ministre de l’Environnement, Macky Sall de signaler la nécessité d’une actualisation régulière du Code de l’environnement et de sa vulgarisation en vue de son appropriation par les populations. Au ministre de l’Eau et de l’Assainissement, en relation avec le ministre de l’Environnement, de lui proposer un système de préservation de la qualité de l’eau dans nos cours d’eau et lacs.
Moussa CISS
BOOM
Macky Sall appelle à la régulation des marchés
Devant la hausse des prix de certaines denrées alimentaires, le Président Macky Sall est monté au créneau, hier, en Conseil des ministres pour mettre fin à la spéculation. En effet, il a rappelé la nécessaire régulation des marchés des denrées et produits essentiels aux ménages par une mobilisation des services compétents du ministère en charge du Commerce, afin d’éviter toute spéculation et veiller scrupuleusement à une stabilisation durable des prix des denrées de première nécessité y compris l’aliment de bétail.