Après avoir mis la clef sous le paillasson pour des difficultés financières, Médis, fabricant de la chloroquine au Sénégal, pourrait renaître de ses cendres à la faveur de la pandémie du coronavirus. Une rencontre en ce sens est prévue aujourd’hui entre le ministre de la Santé et la direction de l’entreprise. Une belle perspective pour les centaines de travailleurs envoyés en chômage technique, qui ne manquent pas de déplorer l’attitude du ministre qui a regardé la société disparaître, avant d’être obligé d’intervenir par la situation actuelle.
Le malheur des uns fait le bonheur des autres, a-t-on l’habitude de dire. C’est ce qui est en passe d’arriver à la société Médis. Fabricant de la chloroquine au Sénégal, l’entreprise tunisienne a fermé ses portes en mi-janvier dernier en raison des difficultés financières. Mais à la faveur de la propagation du coronavirus et l’utilisation de la chloroquine pour soigner les malades, ce médicament a aujourd’hui le vent en poupe. Déjà, le ministère de la Santé a réquisitionné tout le stock disponible dans le pays. Et aujourd’hui, le ministre de la Santé va rencontrer le direction de la société Médis. Une occasion pour Abdoulaye Diouf Sarr et les patrons de Médis de discuter de la possibilité de faire redémarrer l’entreprise et la production de chloroquine. Une belle perspective également pour les travailleurs, essentiellement des Sénégalais. En effet, les 320 employés de la boite, dont 120 permanents, ont été mis en chômage technique à la suite de la fermeture de l’usine. Face à cette perspective et à la rencontre entre la tutelle et la direction, des employés de la boite n’ont pas manqué de se prononcer. Et ce n’est pas pour caresser le ministre dans le sens du poil. «C’est maintenant qu’il a compris l’importance de maintenir la production. Nous nous sommes battus tout seuls et en vain pour maintenir la production de ces médicaments qui étaient abordables pour les populations à faibles revenus. Nous sommes restés deux mois sans salaires. Nous n’avons jamais vu ou entendu le ministre. Où était-il pendant que la société qui relève de sa tutelle était en crise ? Il a toujours été absent. Mais aujourd’hui, la situation l’oblige à trouver une solution», a martelé un des responsables du personnel. Se félicitant tout de même de l’intervention, même tardive, du ministre, notre interlocuteur lui conseille de «faire attention avec la direction» de l’entreprise. Mais aussi et surtout de «rencontrer les travailleurs». Ce qui, selon notre interlocuteur, lui permettra d’avoir toutes les informations et les coudées franches, pour «prendre les bonnes décisions dans l'intérêt du Sénégal, des travailleurs et de l’entreprise». Quoi qu’il en soit, ce serait une bonne décision de reprendre l’activité de la société, non seulement pour avoir la chloroquine en quantité et sauver des emplois, mais aussi pour sauver des milliers d’autres malades. En effet, Médis fabriquait aussi des médicaments pour plusieurs autres pathologies cardiaques, neurologiques, gastriques, diabétiques, diarrhéiques…
Mbaye THIANDOUM
Le malheur des uns fait le bonheur des autres, a-t-on l’habitude de dire. C’est ce qui est en passe d’arriver à la société Médis. Fabricant de la chloroquine au Sénégal, l’entreprise tunisienne a fermé ses portes en mi-janvier dernier en raison des difficultés financières. Mais à la faveur de la propagation du coronavirus et l’utilisation de la chloroquine pour soigner les malades, ce médicament a aujourd’hui le vent en poupe. Déjà, le ministère de la Santé a réquisitionné tout le stock disponible dans le pays. Et aujourd’hui, le ministre de la Santé va rencontrer le direction de la société Médis. Une occasion pour Abdoulaye Diouf Sarr et les patrons de Médis de discuter de la possibilité de faire redémarrer l’entreprise et la production de chloroquine. Une belle perspective également pour les travailleurs, essentiellement des Sénégalais. En effet, les 320 employés de la boite, dont 120 permanents, ont été mis en chômage technique à la suite de la fermeture de l’usine. Face à cette perspective et à la rencontre entre la tutelle et la direction, des employés de la boite n’ont pas manqué de se prononcer. Et ce n’est pas pour caresser le ministre dans le sens du poil. «C’est maintenant qu’il a compris l’importance de maintenir la production. Nous nous sommes battus tout seuls et en vain pour maintenir la production de ces médicaments qui étaient abordables pour les populations à faibles revenus. Nous sommes restés deux mois sans salaires. Nous n’avons jamais vu ou entendu le ministre. Où était-il pendant que la société qui relève de sa tutelle était en crise ? Il a toujours été absent. Mais aujourd’hui, la situation l’oblige à trouver une solution», a martelé un des responsables du personnel. Se félicitant tout de même de l’intervention, même tardive, du ministre, notre interlocuteur lui conseille de «faire attention avec la direction» de l’entreprise. Mais aussi et surtout de «rencontrer les travailleurs». Ce qui, selon notre interlocuteur, lui permettra d’avoir toutes les informations et les coudées franches, pour «prendre les bonnes décisions dans l'intérêt du Sénégal, des travailleurs et de l’entreprise». Quoi qu’il en soit, ce serait une bonne décision de reprendre l’activité de la société, non seulement pour avoir la chloroquine en quantité et sauver des emplois, mais aussi pour sauver des milliers d’autres malades. En effet, Médis fabriquait aussi des médicaments pour plusieurs autres pathologies cardiaques, neurologiques, gastriques, diabétiques, diarrhéiques…
Mbaye THIANDOUM